lundi 30 décembre 2013

Bilan 2013 - Dany

Le bilan 2013 de notre ami Dany:



SOUND OF CONTACT – Dimensionaut






LIFESIGNS – Lifesigns







AIRBAG – The Greatest Show On Earth




JOHANNES LULLEY
– Tales of sheep father Groove











FLKER – How much are you willing to forget









AYREON – The theory of ererything












FISH - A Feast of consequences


AMPLIFIER – Echo Street







GOD IS AN ASTRONAUT - Origins



KATATONIA
– Dethroned and Uncrowned












Hors Catégorie:

Steven WILSON - The Raven That Refused to Sing








vendredi 20 décembre 2013

Bilan 2013

Comme chaque année à la même époque, voici venue l'heure où chacun s'amuse à faire son petit bilan;
A l'image du blog, un bilan multi-genres, pluridisciplinaire et... francophone !!!


1. Stephan Eicher - L'Envolée
Tous les ans on a le droit à un ovni: un album hors norme(s), hors du commun, intemporel, où les superlatifs manquent pour décrire la beauté et l'émotion dégagées par chacune des perles qui constituent ce bijou. L'an dernier c'était le "Weather Systems" d'Anathema, cette fois c'est cette splendide "Envolée". 






2. Daran - L'Homme Dont les Bras sont des Branches
Parce que Daran. Chez ce type, il y a tout: les mélodies, les compositions, l'émotion, les textes, la voix, la présence, la noirceur, la clarté, la puissance, la retenue, la désillusion, l'espoir... tout.
L'album est sorti en 2012 au Canada, mais seulement en 2013 en Europe. Je dis ça pour les pointilleux... ou les coupeurs de cheveux en 4.


3. Noem - Petites Apocalypses
LE coup de cœur de l'année. Album sorti en 2011 au Canada (Noem est un groupe Québécois) mais diffusé seulement cette année en Europe. Cet album est une merveille de poésie intimiste, où l'émotion et la sensibilité affleurent chaque note, chaque mot, chaque accord... ciselé comme un diamant.
La chronique sur le blog: Noem- Petites Apocalypses


4. Nemo - Le Ver dans le Fruit
On prend les mêmes lettres que pour le n°3 (N-O-E-M) et on mélange... Nemo existe depuis près de 15 ans, s'est fait un nom dans le petit monde du rock progressif français, et vient de frapper un grand coup avec ce double album qui met le pied gauche et la pointe du pied droit (ou l'inverse) dans le prog metal. Le chant en français peut en rebuter quelques-uns... à tort: musicalement on est dans le haut du panier, largement au niveau d'un Dream Theather, Pain of Salvation ou autre Ayreon. Et je ne parle pas de la pochette !


5. PYG - We Live, We Die / Weend'ô - You Need to Know Yourself
On termine avec là encore du prog metal, et là encore 2 groupes français.
Le Projet Yvan Guillevic nous gratifie d'un album rugueux, musclé, où le riff est roi. La particularité de PYG est son duo de chanteurs masculin/féminin. Les voix se chevauchent, se croisent et se re-croisent sur des guitares incendiaires. Les puristes du genre peuvent être rassurés: le chant est en anglais !
La chronique sur le blog: PYG - We Live, We Die




Weend'ô (prononcez "window", à l'anglaise), c'est LA révélation de l'année. Découvert au dernier Prog'Sud, ce groupe devrait casser la baraque. Son prog incisif, à forte dose metal, offre quelques similitudes avec le genre "metal à chanteuse" dont il partage le chant féminin puissant (proche d'une Sharon den Adel) et un léger look gothique. Mais loin des arrangements grandiloquents et pompeux des ténors du genre, le metal de Weend'ô est direct et sans matières grasses. Loin des voix haut perchées des diva des ténors du genre, la voix de Laetitia, chaude et limpide, illumine les morceaux où la puissance et la technique des musiciens, mis en valeur par une production irréprochable, n'ont rien à envier aux ténors du genre...


Messieurs les Anglais, cette année vous n'avez pas tiré les premiers !



J-Yves








vendredi 13 décembre 2013

Ozma - New Tales

OZMA - New Tales (01/2014)
Le jazz et moi, ça fait 2, voire même 3... Si je peux citer quelques noms de grands jazzmen (les mêmes que tout le monde), je suis incapable de sortir le moindre nom d'album ou de titre de morceau. Tout simplement parce que le jazz ça ne m'emballe pas, je dirais même que (souvent) ça me gonfle.
C'est pourquoi, lorsqu'on m'a proposé d'écouter "New Tales", du groupe strasbourgeois OZMA, j'ai eu un léger sentiment de méfiance suite à la lecture de la première phrase de leur bio: "Le jazz d'OZMA rime avec énergie et ouverture, héritées de la liberté du swing et de l'efficacité du rock".
Aïe, du jazz... ah bon, du rock. J'ai donc écouté, et bien m'en a pris !
Ozma est un quartet: Adrien Dennefeld à la guitare, David Florsch au(x) saxo(s), Edouard Séro-Guillaume à la basse et Stéphane Scharlé à la batterie.
Définir leur musique n'est pas facile; d'abord parce que finalement non, ce n'est pas du jazz, enfin ce n'est pas QUE du jazz. Il y a aussi pas mal de rock, un poil d’électronique et de grosses doses de psychédélisme et même de prog. Si un morceau comme "The Launch", complètement porté par le saxo, est "purement jazz", "Wide and Open" (mon titre préféré), "Monsters" ou encore "The Drive" sont carrément psychédéliques et très progressifs. La guitare est aérienne mais sait parfois durcir le ton grâce à quelques riffs bien sentis. Le saxo, élément clé des morceaux, déambule et virevolte sur une basse puissante et groovy. Le tout reposant sur un jeu de batterie solide et efficace. Difficile de ne pas penser à King Crimson (période Red) ou à Radiohead...
Entièrement instrumental, l'album se laisse écouter comme une bande son d'un film imaginaire. Variés, les 12 morceaux alternent les ambiances lourdes et les climats plus épurés, sans jamais être rébarbatifs ou monotones.  
Mais toujours maîtrisés. Car ce qui est frappant ici c'est la rigueur. On a tendance à dire que, contrairement à ce qu'on pourrait penser, le jazz est une musique très rigoureuse. Cette rigueur s'entend chez Ozma. Une rigueur teintée d'élégance et de "discipline", ce qui nous ramène une fois de plus au Roi Cramoisi...

Je conseille fortement à tous ceux qui ont des oreilles en état de marche et un cerveau libéré de préjugés stupides et stériles d'écouter des extraits de l'album (qui sortira en janvier prochain) sur le site du groupe OzmaWebSite.
Vous y ferez, à n'en pas douter, une très belle découverte.



J-Yves

4/5: *****




vendredi 6 décembre 2013

Anneke van Giersbergen (Drive) - The Gathering (Afterwords)

The Gathering - Afterwords (10/2013)
Allez aujourd'hui on fait les fous: on se tente la double chronique !.. 2 pour le prix d'une, c'est la fête.
En même temps, le contexte s'y prête bien, parfaitement bien, même; à ma gauche The Gathering et leur album "Afterwords" sorti en octobre dernier, et à ma droite la blonde Anneke van Giersbergen et son "Drive" sorti un mois plus tôt. Faut-il le préciser ? Anneke a été durant 12 ans (de 1995 à 2007) la voix et la plume de The Gathering... 
Il est intéressant, depuis leur séparation, de suivre les trajectoires prises par les uns et les autres; enfin, disons plutôt l'une et les autres... intéressant et étonnant.
Du doom metal atmosphérique de "Nighttime Birds" à l'electro de "If_Then_Else", The Gathering n'a jamais réellement cessé d'évoluer, déstabilisant en cela un certain nombre de leurs inconditionnels. Depuis le départ d'Anneke, le groupe poursuit son exploration des chemins atmosphériques et planants, pour proposer aujourd'hui une musique très proche de l'ambient et du space rock. A peine un an après le très réussi "Disclosure", ce "Afterwords" ne modifie pas la direction suivie. On en est à la fois content, surpris et, disons-le, déçu. Car s'il s'écoute agréablement, au niveau de l'émotion et de l'intensité ça reste quand même léger... Si The Gathering vient jouer dans la cour de Dead Can Dance ou de Sigur Ros (ils en sont capables, ce sont d'excellents musiciens et de non moins excellents compositeurs) il leur manque encore ce sens de l'émotion qui distingue les grands des très grands. Étonnant lorsqu'on sait que justement ils maîtrisaient cette gestion de l'émotion à l'époque d'Anneke.

Et justement, Anneke, que devient-elle ?.. (quel enchaînement !)

Anneke van Giersbergen - Drive (09/2013)


Et bien la belle Anneke (pas trop mise en valeur sur la pochette de l'album, en vrai elle est beaucoup plus mignonne !)  ne fait plus ni doom, ni atmosphérique, ni ambient et a laissé tomber l'electro pour faire... de la pop. Pas encore celle de Lady Gaga ou de Katy Perry, qu'on se rassure, plutôt similaire à ce que faisait Garbage époque "BeautifulGarbage": vif, acéré, archi-produit, mais archi-formaté et sans surprises. On aurait pu penser que, libérée du poids du groupe qu'elle avait quitté, elle se dirigerait vers une musique plus personnelle tout en continuant d'explorer les sillons creusés par "Home". Personnellement je la voyais bien suivre les traces d'une Kate Bush. Tout faux. 
Alors bien sûr, tout n'est pas à jeter dans ce "Drive"; c'est chatoyant, ça fait bien claquer les enceintes, mais ça reste malgré tout superficiel. Un peu comme ces pommes au sucre rouge vif qu'on sert dans les fêtes foraines: l'emballage est beau, c'est alléchant, mais bon, au final ça n'a que le goût du sucre et on est déçu.

Chacun dans son style, très différent l'un de l'autre, ces 2 albums au final nous laissent sur notre faim. Il est à craindre qu'ils ne nous laisseront pas non plus un grand Souvenir...



J-Yves


match nul: 3/5  *****