mardi 21 janvier 2014

EDISON'S CHILDREN - The Final Breath Before November

Edison's Children - The Final Breath Before November
Deux années après leur premier excellent album "In The Last Walking Moments", (sur lequel jouaient tous les musiciens de MARILLION), EDISON'S CHILDREN remet le couvert pour cette nouvelle production toute aussi alléchante qu'avait été la première et que j'avais adorée.
Le père Pete TREWAVAS et ses potes en remettent donc une couche et le nouvel opus "The Final Breath Before November", est au même titre que le précédent produit et composé  par Pete et son acolyte (co-fondateur du projet) Eric BLACKWOOD (chanteur multi instrumentiste peu connu, mais ayant collaboré avec le TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA.
Au mixage on retrouve Pete aidé comme avant de Mike HUNTER, de Robin BOULT (hello FISH !) et de Jakko JAKSZY.
Ca c'était la partie technique, alors on en vient à la musique, qui, quant à elle, demeure tout à fait dans l'esprit du premier album; on y retrouve même certaines réminiscences comme sur le titre "Light Years" qui n'est que le deuxième morceau court de l'album, car la pièce maîtresse "Silhouette" fait quant à elle soixante sept minutes (rien que ça....)
Cela peut paraître énorme, mais les deux compositeurs se sont escrimés à nous rendre la tâche assez facile, car la musique distillée coule délicatement dans nos tympans en nous faisant souvent chavirer de plaisir.
Eric BLACKWOOD dispose d'une voix très agréable pouvant être un mix entre Eric WOOLFSON, Jan HENRIK OHNE et Cat STEVENS, toutes proportions gardées, et je suis loin d'être insensible à cette longue plainte vocale se rapprochant du meilleur de GAZPACHO.
Le mec est aussi multi-instrumentiste, ils se régalent tous les deux, on sent une réelle complicité entre TREWAVAS et lui, ils forment un duo parfait relié par Henry ROGERS (DEE EXPUS) aux drums, et en guest nous entendrons la délicate voix de l'épouse même de BLACKWOOD, Wendy FARRELL PASTORE;
La polyvalence des deux géniteurs d'EDISON'S CHIDREN fait plaisir à entendre, ces deux là étaient fait pour se rencontrer, cela semble évident. 
Cette fresque musicale est découpée bien entendu en treize sous-parties, ce qui représente un volume énorme de mélodies, et pourtant tout cela est loin d'être indigeste et s'écoute avec délectation, sans jamais jeter un œil à sa montre.
C'est du bon prog comme on l'aime, et vous imaginez bien que sur la durée on en trouve des cassures et autres changements de tempo chers à nos cœurs, mais tout ceci a été réglé avec précision, rien n'est fait à l'emporte pièce et chaque sous-partie s'imbrique parfaitement dans cet édifice superbement construit.
Tous ceux qui ont aimé le premier album fonceront certainement sur ce "Final Breath...", mais pour tous les autres et pour nos internautes qui ne connaîtraient pas, je conseille vivement ce disque aux multiples facettes.
Le début 2014 commence très fort, car après Pete et sa bande on attend prochainement le premier disque solo de Steve ROTHERY, alors "elle est pas belle la vie!".

Dany

5/5: *****


Pete Trewavas: Bass, Vocals, Lead Guitar, Rhythm Guitar, Synth, Programming
Eric Blackwood: Vocals, Lead Guitar, Rhythm Guitar, Synth, Bass
Henry Rogers: Drums
With:
Wendy Farrell-Pastore: Backing Vocal





vendredi 17 janvier 2014

The White Kites - Missing

The White Kites - Missing (2013)
Première découverte de l'année, et autant le dire tout de suite: attachez vos ceintures, l'année démarre en fanfare !
The White Kites est un tout jeune groupe (fondé en 2012) basé à Varsovie, en Pologne, pays riche au niveau du rock progressif. Ce Missing est leur premier album, sorti en octobre dernier, soit à peine 1 an après leur formation. Motivés, les gars...
Dès le premier abord, la pochette nous donne quelques indications sur ce qui nous attend: luxueux, pompeux, archi-coloré, tape-à-l’œil, mais aussi et surtout carnavalesque. Quelque chose nous dit qu'on ne va pas s'ennuyer à l'écoute de la chose.
Et ce d'autant plus que la présentation nous dit, textuellement: "Mesdames et Messieurs, garçons et filles ! jetez vos soucis, enfilez vos écouteurs et perdez-vous dans ce Missing".
Alors allons-y, perdons-nous, pourquoi pas ?
"Prendre une claque" n'est pas vraiment le terme exact pour exprimer ce qu'on ressent à la première écoute. On est, comment dire ?... interloqué, surpris, étonné, ahuri, un peu comme ces dessins de BD qui représentent une tête avec plein de points d'interrogations autour. Du moins c'est ce à quoi j'ai dû ressembler...
Tout d'abord le groupe: pas moins de 7 membres (chant, guitares, basse, batterie, claviers, flûte), sans compter les intervenants occasionnels aux percussions, clarinette et ukulélé. La liste des instruments joués donne une première idée...
Ensuite la musique en elle-même: les influences citées par le groupe correspondent tout-à-fait à ce qu'on écoute (ce qui n'est pas toujours le cas, faut avouer...). C'est un joyeux mélange de rock psychédélique, progressif, teinté de folk, de pop baroque et de music-hall, très ancré années 60's-70's. En un mot: explosif.
Il y a chez ces White Kites à la fois du Floyd (période Barrett, mais aussi époque Ummagumma), pas mal de Robert Wyatt et de Zappa, des pincées de Van der Graaf, des fulgurances très Beatles-iennes, des éclairs Bowie-Ziggy et j'y ai vu aussi beaucoup de similitudes avec le Sensational Alex Harvey Band. Décapant, non ?
J'avoue avoir eu un peu de mal à la première écoute avec le chant; mais bon, on en prend tellement plein les oreilles, qu'il faut digérer tout ça au fur et à mesure.
De fait, comme souvent avec les (très) bons albums, il faut se perdre plusieurs fois dans ce Missing pour en capter toute son essence.
Il règne tout au long des 12 titres (pour 50 minutes de choc auditif) une sensation à la fois de maîtrise et de perte de contrôle, à l'image de la voix de Sean Palmer (originaire d'Angleterre, le seul "non-Polonais" de la bande) qui semble de temps en temps "dévisser", comme si elle prenait son indépendance et décidait de faire un peu ce qu'elle voulait. Il en est de même avec certains passages musicaux, où les instruments semblent prendre les commandes... On reste cependant bluffés par la technique et la virtuosité sans failles de ces musiciens imprégnés de talent.

Plaisant aussi d'écouter (enfin !) un album qui dénote de la production "progressive" actuelle, loin des clichés Wilson-iens, des riffs de guitares aussi lourds qu'omniprésents, comme un passage obligé pour qui veut "sonner prog", ou de ces longues plages parfois interminables à force de tourner en rond... 

C'est psychédélique et excentrique (hic !). Dingue, rafraîchissant et revigorant. C'est foutraque, foisonnant et déjanté à souhait. Pour conclure, je dirais simplement que cet album est (je n'utilise jamais ce mot, mais je crois qu'ici il a toute sa place): jouissif !

Inutile de de dire que cet ovni tourne en boucle depuis plusieurs jours. 
Conseil habituel: allez l'écouter sur bandcamp: The White Kites-Missing.




J-Yves


4/5: *****



Missing - 2013

1.Arrival 
2.The Foreigner 
3.Stowaway Sylvie 
4.Percival Buck 
5.Beyond The Furthest Star 
6.Should You Wait For Me 
7.Turtle's Back 
8.When Will May Return? 
9.Clown King 
10.Pause For Thought 
11.The Missing 

12.Farewell 


Sean Palmer: vocals 

Bartek Woźniak: guitars 

Przemek Piłaciński: guitars / citole / recorders / percussions 

Jakub Lenarczyk: keyboards / bass / recorder 

Paweł Betley: flute 
Piotr Olszewski: fender bass 
Jakub Tolak: drums 

Ola Bilińska: vocals / percussions
Darek Falana: clarinet
Wojciech Słowiak: ukulele