jeudi 26 mars 2015

The Answer - Raise a Little Hell

The Answer - Raise a Little Hell (03/2015)
chronique rapide, parce que:
- une: j'ai pas le temps (excuse en bois, mais en même temps, c'est vrai...)
- deux: une fois qu'on a dit que cet album est un missile sol-air, une machine infernale à remonter le temps, à vous ramener 30 ou 40 ans en arrière, un truc à vous faire (re-)pousser les cheveux pour les secouer dans tous les sens et un bon moyen d'empêcher votre entourage à suivre les péripéties de Plus Belle la Vie ou de Questions pour un Champion, une fois qu'on a dit ça, donc, que reste-t-il ?...

Il reste à dire que ces Irlandais du Nord sortent avec ce Raise a Little Hell leur 5ème album en 15 ans de carrière, 2 ans après un New Horizon de feu (chroniqué ici, ). Et qu'ils ne se sont toujours pas calmés. Leur hard rock aux forts accents de blues les situent toujours dans le sillage de leurs grands aînés des 70's et du début des 80's, dont ils n'ont pas à souffrir la comparaison. Sans esbroufe, sans jouer l'épate ou la complexité inutile, sans sortir la grosse artillerie, ils savent varier le tempo pour proposer des titres qui ne sentent pas le copier-coller au kilomètre. S'ils privilégient le format court (12 morceaux pour 45 minutes toutes mouillées) on ne note pas de refrain entraînant ni d'air entêtant qui restent en suspension lorsque l'album s'achève.
La section rythmique, loin de jouer les rouleaux compresseurs, soutient efficacement la guitare de Paul Mahon, dont les riffs alternent avec quelques soli furieux et... décoiffants (I am Cured). Au chant, Cormac Neeson possède le coffre qu'il faut: il gueule comme si sa guiness en dépendait, sauf sur les quelques "ballades" (dispensables, ceci dit), où on aurait presque du mal à le reconnaître !.. 
A la croisée d'AC/DC (Long Live the Renegades, I Am What I Am), de Gun's & Roses ou d'Aerosmith, au choix (Aristocrat, Cigarettes and Regrets), ou encore de Black Sabbath (Raise a Little Hell), The Answer trace sa route, sans trop se poser de questions existentielles ou métaphysiques. 
On notera pour finir qu'ils seront en juin prochain au Hellfest. Nul doute qu'ils vont y faire un tabac.



J-Yves


4/5: *****










Raise a Little Hell
1. Long Live The Renegades (04:17)
2. The Other Side (04:20)
3. Aristocrat (03:34)
4. Cigarettes & Regrets (03:25)
5. Last Days Of Summer (05:35)
6. Strange Kinda’ Nothing (05:19)
7. I Am What I Am (03:31)
8. Whiplash (04:04)
9. Gone Too Long (03:57)
10. Red (03:25)
11. I Am Cured (04:18)
12. Raise A Little Hell (05:03)


The Answer: http://www.theanswer.ie/
Cormac Neeson: Chant
Paul Mahon: Guitares
Michael Waters: Basse
James Heatley: Batterie

samedi 21 mars 2015

Slug Comparison - Slug Comparison

Slug Comparison - Slug Comparison (10/2014)
Slug Comparison est le projet solo du guitariste/chanteur du groupe Fen, Doug Harrison. Né à la toute fin des années '90 (en 1998) à Nelson en Colombie-Britannique (Canada), le groupe propose un metal progressif sombre, dans la lignée de ce que propose Opeth, voire le Pain of Salvation des débuts. Peu prolifique, le groupe n'a sorti que 5 albums en plus de 15 ans de carrière, dont Trails Out of Gloom (2010) reste celui qui a connu le plus de succès. C'est peut-être cette discographie limitée qui a poussé Doug à se lancer dans l'aventure solo... d'autant plus qu'il présente lui-même ce Slug Comparison comme la "Part 2" de Trails Out of Gloom, et qu'il est entouré pour l'occasion du batteur et du bassiste de Fen. On reste donc en terrain connu. Et pour l'ambiance, on continuera de parler de metal progressif, avec quelques pincées de doom et une cuillerée de dark. Assez noir, pour résumer.
Sur le contenu, dont Doug réalise textes et musiques, on note tout de suite le format court des morceaux: entre 3 et 4 minutes maxi, sauf pour Long Live the Night, "longue" pièce de 8 minutes, aux riffs lourds Black Sabbath-esques. Çà fait cliché, mais nous avons réellement affaire ici à la pièce maîtresse de l'album, parce que tout y est: la longue et lente montée en puissance, le changement d'ambiance à mi-parcours, l'alternance entre partie chantée et instrumentale, et pour finir un solo de guitare magistral, à tomber par terre. Les autres titres ne sont pas en reste, mais soutiennent difficilement la comparaison; Summer '99 s'en approche, alors que Short of Hell et Evil Walks, malgré leurs 3 petites minutes respectives, réussissent à donner l'illusion de durer deux fois plus longtemps par leurs structures à géométrie variable. Pour imager, on dira que Doug fait en 4 minutes ce qu'un Haken ou un Pain of Salvation font en 8 ou 10 minutes. L'atterrissage s'effectue tout en douceur, avec les belles ballades que sont Something to Bear et Common Room
Mais s'il est bien une chose que l'on retient avant tout de ce Slug Comparison, c'est la Voix. Avec un V majuscule. Une voix à la fois douce et puissante, chaude et aiguë, profonde et aérienne, bref d'un registre incroyable. Une voix similaire à Matt Quayle (Breaking Orbit), du moins sur les passages puissants. On reste impressionnés par tant de prouesses vocales.
Enfin, il faut aussi noter le geste de l'artiste avec le produit d'une partie des ventes de l'album: elle est reversée à l'organisation War Child, qui a pour but de donner accès à l'éducation aux enfants dont les communautés sont affectées par la guerre. Inutile de dire qu'à ce niveau-là, hélas, c'est pas le boulot qui manque !

Un excellent album, d'accès somme toute facile, agréable à l'écoute, et dont l'aspect metal progressif sombre ne devrait pas rebuter les oreilles sensibles, tant la variété des titres, la diversité des ambiances, leur format court et surtout la performance vocale en font une très belle découverte.

Album en écoute sur bandcamp: https://slugcomparison.bandcamp.com

www.slugcomparison.com


4/5: *****



J-Yves



Slug Comparison
1. Bringer of Doom (4:08)
2. You've Seen Me (3:46)
3. Summer '99 (4:21)
4. Short of Hell (3:18)
5. Evil Walks (3:12)
6. Long Live the Night (8:35)
7. In the Dark with Divinity (3:45)
8. Something to Bear (5:35)
9. Common Room (4:09)


Musiciens
Doug Harrison: vocals, guitar, piano, synth programming, bass on tracks 1, 2, 5 
Randall Stoll: drums on tracks 2-8 
Mike Southworth: production, mixing, programming, additional drums on track 1 
Mike Young: bass on tracks 3, 6-9 
Tatyana Dobrowolski: additional vocals on track 6 





mercredi 18 mars 2015

Prog'Sud 2015


Comme tous les ans depuis maintenant 16 ans, le festival Prog'Sud aura lieu pendant l'Ascension, du 14 au 16 mai. Encore une belle affiche qui promet 3 bien belles soirées.

On a hâte d'y être...





mardi 10 mars 2015

Dream Factory - Dream Factory EP

Dream Factory - Dream Factory EP (11/2014)
Dream Factory est un jeune groupe de la région parisienne, formé à la fin des années 2000. Après le passage (presque) obligé de la scène, ils décident de s'auto-produire et sortent, en novembre dernier, leur premier EP de 4 titres.
Au niveau musical, ils se revendiquent influencés par les musiques progressives et le jazz-rock. Et si on veut bien les croire, il faut admettre qu'il faut creuser un peu pour trouver la face progressive du groupe, du moins sur les morceaux présents sur cet EP. Respectant le format court, couplet-refrain, on est beaucoup plus proche de la pop, voire même en plein dedans. Une pop fraîche, parfois dansante, agréable, aux instrumentations riches et aux arrangements précis. Tel ce Bright Day, avec sa rythmique qui lui donne, dans sa première partie, un petit côté Rosanna (Toto). Looking for the Flame est beaucoup plus funky, quand Money Money reste la pièce la plus intéressante pour son orientation et sa rythmique jazz-rock. 
Le chant en duo masculin/féminin apporte sa part de légèreté, et une petite touche d'insouciance bienvenue.
Un court EP, un peu trop court peut-être... On sent un réel potentiel dans cette usine à rêve, mais on sent aussi que le groupe cherche sa voie, à la croisée de la pop, du jazz-rock et du funk. A l'image de A Million Dreams, on ressent pas mal de retenue, une certaine absence de prise de risque, qui donne une couleur pastel à l'ensemble quand on imagine facilement qu'il pourrait être beaucoup plus flamboyant.
Mais ce qui est sûr, c'est que Dream Factory est un groupe à suivre. Et nous le suivrons.

Album en écoute sur dreamfactorymusic.bandcamp 



J-Yves

3/5: *****







Dream Factory EP
1. Bright Day (04:44)
2. Looking for the Flame (04:02)
3. A Million Dreams(03:53)
4. Money Money (03:52)

Dream Factory
Céline Demortain: vocals, guitars 
Grégoire Laude: vocals, keyboards 
Kaspar Jalily: guitars 
Christophe Cochon: bass 
Bruno Gadiot: drums