mercredi 14 novembre 2012

Rick Miller - Dark Dreams

Rick Miller - Dark Dreams (06/2012)
Rick Miller est un multi-instrumentiste Canadien qui a débuté sa carrière il y a près de 30 ans, au début des années 80. Il a sorti au mois de juin dernier son 9ème album; les balèzes en calcul mental en déduiront qu'il sort en moyenne un album tous les 3 ans. Ils auront tort, l'album précédent In the Shadows étant sorti il y a tout juste 1 an. Mais bon, 9 albums en 3 décennies, à ce rythme là on pourrait croire que si Rick prend son temps, c'est pour mieux explorer, fouiller, découvrir.. il semble que non. De l'avis général, Rick campe immuablement dans son style de prédilection, à savoir un prog atmosphérique (très) lancinant, (très) mélancolique, (très) sombre, (très) proche de l'ambient. Oui, aujourd'hui, je mets les "très" entre parenthèses, soyons fous...
Fin de l'intro.
Amateurs de metal, hard rock et autres genres qui font taper des pieds et secouer les têtes (ou l'inverse) vous pouvez passer votre chemin et arrêter ici la lecture de cette chronique: cet album n'est pas pour vous, c'est le moins que l'on puisse dire.
A ce stade, je pense que c'est clair pour tout le monde: nous avons ici affaire à un album antistress, qui passe bien en fond musical et qu'on imagine facilement accompagnant des exercices de relaxation ou d'étirement, le genre de chose qu'on exécute à 2 à l'heure... Les morceaux, linéaires, défilent les uns derrière les autres sans que l'on note de différences significatives: de longues plages de synthé sur lesquelles vogue une guitare aérienne, aux fortes similitudes gilmouriennes. Quelques apparitions d'un violoncelle, d'une flûte ou d'un violon. Et de temps en temps Rick vient poser sa voix (douce et feutrée, évidemment) aux fortes tonalités gilmouriennes, elle aussi. C'est calme, apaisant, mélodieux. La production est nickel (en même temps, qui de nos jours, réussit l'exploit de sortir un album mal produit ?).
Oui mais voilà: au bout d'un moment, même si l'album est relativement court (moins de 45 mn), on s'ennuie quand même un peu !... C'est beau, c'est propre, ça ne déborde pas sur les côtés, mais après 3 ou 4 morceaux on a envie de demander à Rick si, des fois, il ne penserait pas à passer la seconde ?
En comparaison, le Storm Corrosion ferait presque figure de musique pour banquets, pour lancer des chenilles et des farandoles. Si vous avez un copain qui n'a pas la pêche, voire en phase de dépression, surtout ne lui faites pas écouter ce Dark Dreams ! idem pour un suicidaire: c'est passage à l'acte obligé.
Pour finir, un bon point pour la pochette, superbe. Le genre de visuel qui donne tout de suite envie d'acheter la galette pour l'enquiller dans la platine CD.
Je conseille l'écoute, disponible en streaming ici: http://rickmiller.bandcamp.com

J-Yves

3/5: *****

2 commentaires :

  1. je viens de m'ecouter angel in the forrest , whaouuuuuh !!!!!
    merci pour la découverte , amitiés

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