Gatha
Renaissance *****
Gatha - Renaissance (03/2016) |
Il ressort de sa formation classique des orchestrations riches, nuancées et multiples. La pop de Gatha navigue entre sombre beauté et lumineuse intensité. Les compositions ne se cantonnent pas dans le standardisé couplet-refrain, mais évoluent, montent doucement en puissance... Le violoncelle, loin d'être omniprésent, laisse volontiers la place aux claviers électroniques et aux boîtes à rythme, pour donner à l'ensemble un aspect à la fois mélodieux et moderne, sans pour autant verser dans la facilité ou la simplicité. La voix sombre de Gatha, jamais fragile mais souvent sensuelle, donne à ces morceaux leur dualité spécifique, entre froideur des instruments et chaleur vocale.
Ne pas terminer cette chronique sans parler des textes (en français !): précis, délicats, à l'opposé du futile et de l'inconsistant qu'on croise trop souvent, et que certains préfèrent masquer derrière un anglais approximatif.
Ce n'est peut-être pas flamboyant, multicolore ou festif; disons plutôt que c'est intimiste, ténébreux, tourmenté et personnel. Gatha se confie plus qu'elle ne s'expose (cf. "Oublie tout"). Et non seulement c'est beau, mais c'est réussi.
Renaissance
1. Renaissance (4:02)
2. Léo (4:05)
3. Amours Avortées (3:30)
4. Les Marcheuses de la Nuit (4:35)
5. Oublie Tout (3:20)
Gatha - www.gatha.fr
Jean Thevenin: batterie
Casablanca Drivers
Donde Estoy ? *****
Casablanca Drivers - Donde Estoy ? (03/2016) |
Musicalement, le désormais trio propose un rock très années 80 avec quelques légères touches psychédéliques (plus visuelles que sonores) avec cette décontraction et cette nonchalance dont on affuble volontiers les habitants de l'île de beauté. Amateurs de clins d’œil, les musiciens se plaisent à disperser et éparpiller par-ci par-là quelques riffs à la Talking Heads ("The Shore of Danger"), ou à la Cure ("Red Man" et "La Ola") quand ce ne sont pas les prémices de l'electro à la Bowie de la trilogie berlinoise ou de Kraftwerk ("Die Autobahn").
C'est carré, formaté et ça reste sagement dans les clous. On aurait aimé plus de folie, d'extravagance, comme le laisse à penser la lecture de leur bio. On s'attend donc à ce que ça parte en vrille, à un moment ou à un autre, mais malheureusement ça n'est pas le cas. Dommage. Ceci dit, ce n'est pas parce qu'il manque de folie que cet EP ne mérite pas l'écoute, fortement conseillée !
Donde Estoy ?
1. Red Man (3:30)
2. La Ola (4:10)
3. Deverb (4:12)
4. The Shores of Danger (4:53)
5. Die Autobahn (4:12)
www.facebook.com/casablancadrivers
J-Yves
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