samedi 22 février 2014

Lloyd Project - Last Train to Babylon

Lloyd Project - Last Train to Babylon (2014)
Encore une découverte très intéressante ces derniers jours. Encore un jeune groupe français très prometteur, et qui mérite qu'on s'y attarde.
Le but de ce petit blog n'est pas d'être le 2500ème à parler du dernier Springsteen (qui est excellent, soit dit en passant) ou du dernier Daft Punk (pas écouté): il y en a tout un tas qui font ça très bien, très pros et très pertinents. Si on s'oriente plutôt vers le prog, il y en a déjà beaucoup moins. Mais ils restent très bons (blogs et sites confondus, de langue française). Alors là encore, il y a un interêt limité à être le 150eme à parler du dernier Transatlantic, Porcupine Tree ou Dream Theater. OK, ben on parle de quoi alors ?... et bien on essaie de parler de ce qui se passe à côté, hors des sentiers battus, de ce qu'on trouve au hasard de nos diverses fouilles et recherches, mais surtout de ce qui nous plaît. Il s'avère que nous avons un grand penchant pour le rock progressif. Pour ma part, c'est peut-être dû au fait que je suis né à peu près à la même époque que les guitares électriques, les synthétiseurs et autres mellotrons. Disons que je suis né en même temps que le prog et le hard-rock. C'est peut-être une explication... Et donc, à partir du moment où j'entends "quelque chose" avec de vraies guitares, de vrais claviers, de vraies batteries, mais surtout, surtout, de vrais musiciens et de vrais chanteurs, eh bien en règle générale, ça me botte. Que ce soit prog, rock, hard rock, blues, folk, etc.. peu importe. Enfin, et c'est certainement le plus important, il faut que ce soit "sincère", qu'on sente que ce qu'on entend sort des tripes, pas d'un algorithme. On entend de nos jours trop de tricheurs, ceux que j'appelle les "escrocs" de la musique, qui raflent les récompenses mais qui composent ou chantent en faisant bien gaffe de suivre l'air du temps et de bien profiter de la vague. Ceux-là ne m’intéressent pas, et d'un autre côté ça leur fait une belle jambe: ils ont des millions de fans, du moins des millions de cibles commerciales parfaitement atteintes suite à un excellent plan média.
C'est donc pour toutes ces raisons qu'il est aujourd'hui logique de parler de ce jeune trio: Lloyd Project, fondé en 2009, qui vient de sortir un EP "Last Train to Babylon".
Lloyd parce qu'il est composé des 2 frères Lloyd, Alexis au chant et à la guitare, et Loris aux claviers. Et comme c'est un trio, il en manque un: Antoine Ladoué à la batterie.
Lloyd Project se revendique comme un groupe d'Art Rock, ce qu'on peut décrire comme du rock sensible, poétique et soigné. On y ajoutera quand même une belle dose de rock seventies, une poignée de blues et un zeste de psychédélisme. On aura alors une idée de ce que nous propose ces 3 musiciens. Si on y entend une forte influence floydienne, difficile de ne pas penser, sur certains passages, au Jon Spencer (Blues Explosion) ou à Robben Ford. Robben surtout pour les arrangements délicats, la sensibilité et la finesse du jeu. On reste bluffé, une fois de plus, par la maîtrise technique et l'assurance de ces jeunes musiciens. A la façon dont ils restituent, à leur manière, des influences musicales datant des années 70', on pourrait croire qu'il s'agit de vieux de la vieille, qui ont bourlingué des années durant pour affiner leur style. Même pas !.. Alors qu'on aurait tendance à croire (et à dire) que le prog, dans sa frange blues-rock, est une histoire de vieux nostalgiques, ces p'tits jeunes viennent y apporter leur fougue, leur énergie, leur spontanéité, et surtout, surtout, leur sincerité. Quand Alexis crie "I'm a soul man !", ça part du bide, pas d'auto-tune. Et si aujourd'hui des gars veulent faire du fric dans la musique, ils ne vont certainement pas faire du prog teinté de blues. C'est un truc à faire foirer n'importe quel plan media, ça !!.. 
Alors au risque d'être vulgaire ou grossier, je dirais que de voir et d'entendre ces jeunes faire cette musique, avec cette qualité et cette sincérité: putain, ça fait du bien !
Ecoutez les 2 dernières minutes de "Mesmerised", écoutez "Soul Man", écoutez le solo de guitare sur "Last Train to Babylon" souligné par l'orgue hammond (si ça ne vous rappelle rien...). L'alchimie entre l'énergie, propre à tout power trio qui se respecte, et l'élégance et la sensibilité, propres à l'Art rock, fonctionne ici à merveille. On se laisse transporter 5 (petits) titres durant et on y retourne avec un plaisir toujours renouvelé.

Une visite sur leur site s'impose: http://www.lloydproject.com/

Merci à Lloyd Project d'exister. De donner à nos oreilles cette cure de jouvence...



J-Yves


4/5: *****












PS: Pour les parisiens, Lloyd Project partagera l'affiche à l'OPA Bastille le jeudi 13 Mars avec Screen Machine et Wolve, dont on a chroniqué ici-même il y a quelque temps leur album Sleepwalker (et pour la petite histoire, c'est d'ailleurs via cette chronique que nous sommes entrés en contact avec Lloyd Project; la boucle est bouclée).






jeudi 13 février 2014

Wolve - Sleepwalker

Wolve - Sleepwalker (2014)
Ce soir là, je flânais nonchalamment sur l'un de ces fameux réseaux sociaux dont le nom commence par "face" et qui finit par "bouc"..."book". A la recherche, comme souvent, de nouveaux sons. Ça prend du temps, faut naviguer entre les (fausses) citations, les invitations à jouer ou à signer des pétitions contre tout et n'importe quoi, mais bon, c'est la règle du jeu. Faut juste être patient...
C'est donc après avoir été "très" patient que je suis tombé sur Wolve. Bingo !
Wolve est un groupe parisien, encore un... Julien au chant, David à la basse, Sacha à la batterie et Alexandre à la guitare. Leur album, puisque c'est le premier, "Sleepwalker", vient de sortir. Dès la première écoute, l'oreille frémit, on sent qu'il se passe quelque chose, qu'on n'a pas affaire à du tout-venant. Après 37 petites minutes et 6 titres, trop vite passés, on n'a qu'une envie: y retourner. Pour vérifier, déjà, que notre premier sentiment n'est pas hâtif. Les écoutes suivantes ne font que confirmer la chose: c'est du tout bon !
Musicalement, on est clairement dans le prog. Versant neo-prog, si on veut entrer dans le détail. Mais pas que... Et c'est là en grande partie tout l'interêt de la chose !
Dans sa construction, l'album fait immédiatement penser à Animals, de qui-on-sait: un premier titre guitare-voix, suivi de 2 très longues plages de plus de 10 minutes chacune, et pour clore l'album, quelques titres plus loin, un dernier morceau guitare-voix qui boucle sur le premier.
L'analogie avec qui-on-sait et ses animaux ne s'arrête pas là. Pas tant au niveau musical pur (on y reviendra) mais plutôt au niveau de la forme: des parties chantées entrecoupées de larges plages musicales. L'alternance entre chant et instrumental provoque cette respiration propre aux (très) bons albums de prog. D'autant plus que l'ensemble est très cohérent, homogène, sans être monotone. Ce qui est logique, vu que c'est un concept-album, en même temps !
Musicalement, c'est riche, très riche, et varié, très varié. Les passages acoustiques, aériens, succèdent aux passages plus lourds, aux riffs bien sentis. On a donc en permanence cette alternance entre douceur (atmosphérique) et rugosité (métallique) qui nous rappelle immanquablement ces références qu'on aime tant. En effet, difficile, voire impossible, de ne pas penser à Porcupine Tree, Pain Of Salvation (Remedy Lane), ou bien encore à Pineapple Thief. Techniquement, c'est sans faille et totalement maîtrisé. 
Vocalement, c'est pas mal non plus. Le chant (maîtrisé, lui aussi !) est un mix entre Jeff Buckley et Bruce Soord, de Pineapple Thief. Il y a pire. Je recommande les titres "acoustiques", "The Tall Trees" et "Sleepwalker", pour avoir le plaisir d'écouter une "voix". Quand on voit les casseroles qu'on nous inflige à longueur de journée sur les ondes radios...

On est quelle date aujourd'hui ?.. mi-février ?. Et bien je crois que 6 semaines à peine après la nouvelle année, je tiens là un sérieux candidat à mon top5 2014. Je regrette juste le chant en anglais pour un groupe français. 
Mais il fallait bien que je trouve la petite bête...

L'album est en écoute intégrale sur bancamp: https://wolvemusic.bandcamp.com/

Faites-vous plaisir !


J-Yves


4/5: *****


Wolve - Sleepwalker


1.The Tall Trees
2.Cassiah
3.Ocean
4.Countdown
5.Colors Collapse
6.Sleepwalker




samedi 8 février 2014

NIGHTWISH - Showtime, Storytime

NIGHTWISH - Showtime, Storytime (2013)
Pour son grand retour sur le devant de la scène au sens propre du terme, NIGHTWISH frappe un grand coup et nous propose pas moins de deux DVDS et de deux CDS pour ce "Showtime, Storytime" enregistré au Waken Open Air en Allemagne, qui est un des plus gros festivals métal d'Europe.
Et à l'occasion de ce "come back" les finlandais ont dû se séparer (déjà) de la très bonne chanteuse Anette OLZON (victime d'un gros problème de santé, on lui souhaite d'ailleurs un prompt rétablissement); celle-ci avait remplacé TARJA, perso cela ne m'avait pas trop dérangé car elle brillait sur l'album "Dark Passion Play", je la trouvais parfaite pour le rôle, elle confirma son grand talent sur "Imaginareum" l'oeuvre la plus aboutie du groupe post TARJA de  ces dernières années. 
Et bien NIGHTWISH a dû rebondir et a débauché la belle brune Floor JANSEN de son ex groupe AFTER FOREVER et pour le même prix ils se sont accordé les services de Troy DONOCKLEY (aux uilleann pipes et flûtes diverses), merveilleux musicien transfuge d'un des meilleurs groupes de "prog celtique", IONA malheureusement trop peu connu dans nos contrées. J'aurais l'occase de vous reparler de lui bientôt concernant un autre projet auquel il participe avec KOMPENDIUM.
Le résultat est éblouissant et à la hauteur de notre attente. Je ne vous parlerai, de fait, que des deux DVDS et surtout du premier (on y trouve deux titres live supplémentaires non inclus dans les CDS); sur ce film NIGHTWISH, démontre s'il en était encore besoin qu'il fait partie des plus grands groupes de "métal symphonique", et jouant le soir en question devant plus de soixante dix mille personnes, croyez moi, tout ce monde là ne s'était pas déplacé pour rien. 
La belle Floor JANSEN était évidement attendue au tournant, et bien elle s'en tire haut la main, elle dégage un max, n'oublions pas que Mister LUCASSEN l'avait déjà convoquée sur un de ses albums d'AYREON que j'apprécie tout particulièrement, il s'agit de "The Dream Sequencer".
Le groupe se sent du coup totalement métamorphosé car la voix de Floor s'impose d'emblée et colle à la perfection à la musique de ces messieurs qui s'en donnent à cœur joie, c'est un vrai régal de voir ces musiciens s'éclater comme des gosses, avec toute l'artillerie (fumigènes, pyrotechnie, etc...) toute l'imagerie inhérente au genre "métal symphonique" est mise en avant sur ce concert en particulier.
Le répertoire de "Imaginareum" étant largement représenté ici, on y trouve néanmoins d'anciens titres de NIGHTWISH que Floor a parfaitement restitué, sa voix cadre à merveille avec la musique ultra rodée et super bien huilée du combo, ce n'est pourtant pas évident pour elle d'intégrer facilement un groupe ayant eu une grande carrière avant son arrivée.
Les prises de vues cadrent tout à fait avec la musique jouée, on sent le professionnalisme du réalisateur Ville LIPIAINEN, les images sont remarquables bref, c'est un vrai "show" à l'américaine que nous offre NIGHTWIH; il est vrai que sa nouvelle chanteuse y est pour beaucoup, mais je regrette perso que le grand Troy DONOCKLEY ne soit pas plus utilisé, ses interventions sont assez écourtées, pourtant ce côté celtique apporte tellement de particularisme à la musique de NIGHTWISH.
Un petit mot sur le second DVD évoquant les tournées de NIGHTWISH aux States, en Finlande et en Russie, et l'on y entend deux chanteuses ayant participé aux disques du groupe KAMELOT il s'agit d'Alissa WHITE GLUZ et de Curzia RIZZO, elles avaient dépanné le groupe avant l'arrivée définitive de Floor JANSEN.
Voilà vous savez (presque) tout sur ce beau coffret "Showtime, Storytime", que les fondus du groupe ont déjà acheté. Pour les autres, j'espère vous avoir donné envie de faire idem, en tous cas moi je me suis régalé en visionnant ce DVD et  pour paraphraser le génial Louis Bunuel, j'ai vachement apprécié "Cet objet non obscur du désir".


écrit par Dany


5/5: *****






dimanche 2 février 2014

CAMEL - The Snow Goose 2013

Camel - The Snow Goose 2013
Près de quarante ans après sa parution en 1975, CAMEL- avec à sa tête l'immense Andy LATIMER - redonne une nouvelle vie à un de ses albums mythiques "The Snow Goose".
Le guitariste de génie qu'est Andy LATIMER revient de loin puisqu'il est passé par une période ultra sombre de sa vie durant laquelle il a dû combattre une grave maladie dont il est bien heureusement sorti vainqueur - et je m'arrêterai là sur le sujet.
Lors de la création de l'album et pendant très longtemps son alter ego Peter BARDENS fut présent dans l'aventure CAMEL, bien malheureusement le sort en a décidé autrement, il n'est plus là et cet album lui est bien évidement entièrement dédié. 
L'album totalement instrumental est restitué ici de magistrale façon, car sans réelle nouveauté, on prend malgré tout un grand plaisir à redécouvrir ces compositions sur un matériel nouveau et de ce fait avec un SON plus clair qui donne une grande ampleur à cette oeuvre indémodable.
Le fidèle Colin BASS est encore là, Denis CLEMENT tient les drums et le claviériste Guy LEBLANC sonne impeccable; il fallait des musiciens de grand talent il est vrai pour reprendre un tel album.  
J'ai toute ma vie été un inconditionnel du groupe toutes périodes confondues, et retrouver CAMEL après toutes ces années semble irréel et pourtant Andy LATIMER, "l'homme qui fait pleurer ses cordes", si l'on doit parler de "feeling" à la gratte on peut évoquer le maître qui restera quoiqu'il advienne un des mes guitaristes de chevet avec David GILMOUR, Steve HACKETT, et Mike OLDFIELD (entre autres).
"The Snow Goose" à la base est un concept album, chose qui parait peu importante car cet album ne comprenait aucun texte, mais CETTE musique étant tellement riche, se suffit à elle même et a traversé les décennies - n'ayant pas pris une ride au passage.
Je peux vous dire que j'éprouve une joie immense à chroniquer ce chef d'oeuvre, et sans vous faire larmoyer, j'ai des frissons quand j'écoute Andy sur ce disque (comme sur tous les autres d'ailleurs), ce mec m'aura donné tant d'émotion depuis que j'ai découvert le "chameau", chaque parution d'un nouveau CAMEL fut pour moi un immense événement.
L'album est un tout petit peu plus long que l'original, LATIMER ayant revisité quatre titres et non des moindres, "The Snow Goose 2013" s'écoute d'une traite et on apprécie ou ré-apprécie toutes les qualités de cet album, voire les petites pointes de musique qui nous auraient échappé dans sa première version.
La musique de CAMEL ayant toujours eu une consonance "classique" - cela étant un atout majeur à mon sens, cet élément prépondérant et caractéristique au groupe, ressort encore un peu plus sur cette nouvelle édition de "The Snow Goose 2013".
Je peux écrire encore quatre pages sur CAMEL, qui vous l'aurez compris fait partie intégrante de ma vie de "malade de musique", cette maladie étant incurable, en tous cas en ce qui me concerne.
Alors j'arrête, car mes yeux se brouillent en écrivant cette chronique, tellement je suis ému et touché d'avoir retrouvé UN AMI, qui n'est pas un ami "facebook" lui, mais qui avec sa musique aura rempli de bonheur mon existence.
Merci Andy d'être revenu parmi nous, on n'attendait plus  que toi, et il nous tarde de voir concrétiser ce fabuleux disque sur scène, Oh Andy, dis moi oui!



Dany

5/5: *****

                                                                        
Andy Latimer - Guitars, Flute, Keyboards
Colin Bass - Bass Guitar
Guy Leblanc - Keyboards, Organ, Moog, Piano
Denis Clement - Drums, Percussions, Keyboards



mardi 21 janvier 2014

EDISON'S CHILDREN - The Final Breath Before November

Edison's Children - The Final Breath Before November
Deux années après leur premier excellent album "In The Last Walking Moments", (sur lequel jouaient tous les musiciens de MARILLION), EDISON'S CHILDREN remet le couvert pour cette nouvelle production toute aussi alléchante qu'avait été la première et que j'avais adorée.
Le père Pete TREWAVAS et ses potes en remettent donc une couche et le nouvel opus "The Final Breath Before November", est au même titre que le précédent produit et composé  par Pete et son acolyte (co-fondateur du projet) Eric BLACKWOOD (chanteur multi instrumentiste peu connu, mais ayant collaboré avec le TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA.
Au mixage on retrouve Pete aidé comme avant de Mike HUNTER, de Robin BOULT (hello FISH !) et de Jakko JAKSZY.
Ca c'était la partie technique, alors on en vient à la musique, qui, quant à elle, demeure tout à fait dans l'esprit du premier album; on y retrouve même certaines réminiscences comme sur le titre "Light Years" qui n'est que le deuxième morceau court de l'album, car la pièce maîtresse "Silhouette" fait quant à elle soixante sept minutes (rien que ça....)
Cela peut paraître énorme, mais les deux compositeurs se sont escrimés à nous rendre la tâche assez facile, car la musique distillée coule délicatement dans nos tympans en nous faisant souvent chavirer de plaisir.
Eric BLACKWOOD dispose d'une voix très agréable pouvant être un mix entre Eric WOOLFSON, Jan HENRIK OHNE et Cat STEVENS, toutes proportions gardées, et je suis loin d'être insensible à cette longue plainte vocale se rapprochant du meilleur de GAZPACHO.
Le mec est aussi multi-instrumentiste, ils se régalent tous les deux, on sent une réelle complicité entre TREWAVAS et lui, ils forment un duo parfait relié par Henry ROGERS (DEE EXPUS) aux drums, et en guest nous entendrons la délicate voix de l'épouse même de BLACKWOOD, Wendy FARRELL PASTORE;
La polyvalence des deux géniteurs d'EDISON'S CHIDREN fait plaisir à entendre, ces deux là étaient fait pour se rencontrer, cela semble évident. 
Cette fresque musicale est découpée bien entendu en treize sous-parties, ce qui représente un volume énorme de mélodies, et pourtant tout cela est loin d'être indigeste et s'écoute avec délectation, sans jamais jeter un œil à sa montre.
C'est du bon prog comme on l'aime, et vous imaginez bien que sur la durée on en trouve des cassures et autres changements de tempo chers à nos cœurs, mais tout ceci a été réglé avec précision, rien n'est fait à l'emporte pièce et chaque sous-partie s'imbrique parfaitement dans cet édifice superbement construit.
Tous ceux qui ont aimé le premier album fonceront certainement sur ce "Final Breath...", mais pour tous les autres et pour nos internautes qui ne connaîtraient pas, je conseille vivement ce disque aux multiples facettes.
Le début 2014 commence très fort, car après Pete et sa bande on attend prochainement le premier disque solo de Steve ROTHERY, alors "elle est pas belle la vie!".

Dany

5/5: *****


Pete Trewavas: Bass, Vocals, Lead Guitar, Rhythm Guitar, Synth, Programming
Eric Blackwood: Vocals, Lead Guitar, Rhythm Guitar, Synth, Bass
Henry Rogers: Drums
With:
Wendy Farrell-Pastore: Backing Vocal





vendredi 17 janvier 2014

The White Kites - Missing

The White Kites - Missing (2013)
Première découverte de l'année, et autant le dire tout de suite: attachez vos ceintures, l'année démarre en fanfare !
The White Kites est un tout jeune groupe (fondé en 2012) basé à Varsovie, en Pologne, pays riche au niveau du rock progressif. Ce Missing est leur premier album, sorti en octobre dernier, soit à peine 1 an après leur formation. Motivés, les gars...
Dès le premier abord, la pochette nous donne quelques indications sur ce qui nous attend: luxueux, pompeux, archi-coloré, tape-à-l’œil, mais aussi et surtout carnavalesque. Quelque chose nous dit qu'on ne va pas s'ennuyer à l'écoute de la chose.
Et ce d'autant plus que la présentation nous dit, textuellement: "Mesdames et Messieurs, garçons et filles ! jetez vos soucis, enfilez vos écouteurs et perdez-vous dans ce Missing".
Alors allons-y, perdons-nous, pourquoi pas ?
"Prendre une claque" n'est pas vraiment le terme exact pour exprimer ce qu'on ressent à la première écoute. On est, comment dire ?... interloqué, surpris, étonné, ahuri, un peu comme ces dessins de BD qui représentent une tête avec plein de points d'interrogations autour. Du moins c'est ce à quoi j'ai dû ressembler...
Tout d'abord le groupe: pas moins de 7 membres (chant, guitares, basse, batterie, claviers, flûte), sans compter les intervenants occasionnels aux percussions, clarinette et ukulélé. La liste des instruments joués donne une première idée...
Ensuite la musique en elle-même: les influences citées par le groupe correspondent tout-à-fait à ce qu'on écoute (ce qui n'est pas toujours le cas, faut avouer...). C'est un joyeux mélange de rock psychédélique, progressif, teinté de folk, de pop baroque et de music-hall, très ancré années 60's-70's. En un mot: explosif.
Il y a chez ces White Kites à la fois du Floyd (période Barrett, mais aussi époque Ummagumma), pas mal de Robert Wyatt et de Zappa, des pincées de Van der Graaf, des fulgurances très Beatles-iennes, des éclairs Bowie-Ziggy et j'y ai vu aussi beaucoup de similitudes avec le Sensational Alex Harvey Band. Décapant, non ?
J'avoue avoir eu un peu de mal à la première écoute avec le chant; mais bon, on en prend tellement plein les oreilles, qu'il faut digérer tout ça au fur et à mesure.
De fait, comme souvent avec les (très) bons albums, il faut se perdre plusieurs fois dans ce Missing pour en capter toute son essence.
Il règne tout au long des 12 titres (pour 50 minutes de choc auditif) une sensation à la fois de maîtrise et de perte de contrôle, à l'image de la voix de Sean Palmer (originaire d'Angleterre, le seul "non-Polonais" de la bande) qui semble de temps en temps "dévisser", comme si elle prenait son indépendance et décidait de faire un peu ce qu'elle voulait. Il en est de même avec certains passages musicaux, où les instruments semblent prendre les commandes... On reste cependant bluffés par la technique et la virtuosité sans failles de ces musiciens imprégnés de talent.

Plaisant aussi d'écouter (enfin !) un album qui dénote de la production "progressive" actuelle, loin des clichés Wilson-iens, des riffs de guitares aussi lourds qu'omniprésents, comme un passage obligé pour qui veut "sonner prog", ou de ces longues plages parfois interminables à force de tourner en rond... 

C'est psychédélique et excentrique (hic !). Dingue, rafraîchissant et revigorant. C'est foutraque, foisonnant et déjanté à souhait. Pour conclure, je dirais simplement que cet album est (je n'utilise jamais ce mot, mais je crois qu'ici il a toute sa place): jouissif !

Inutile de de dire que cet ovni tourne en boucle depuis plusieurs jours. 
Conseil habituel: allez l'écouter sur bandcamp: The White Kites-Missing.




J-Yves


4/5: *****



Missing - 2013

1.Arrival 
2.The Foreigner 
3.Stowaway Sylvie 
4.Percival Buck 
5.Beyond The Furthest Star 
6.Should You Wait For Me 
7.Turtle's Back 
8.When Will May Return? 
9.Clown King 
10.Pause For Thought 
11.The Missing 

12.Farewell 


Sean Palmer: vocals 

Bartek Woźniak: guitars 

Przemek Piłaciński: guitars / citole / recorders / percussions 

Jakub Lenarczyk: keyboards / bass / recorder 

Paweł Betley: flute 
Piotr Olszewski: fender bass 
Jakub Tolak: drums 

Ola Bilińska: vocals / percussions
Darek Falana: clarinet
Wojciech Słowiak: ukulele