vendredi 25 septembre 2015

Yvan Guillevic and Friends - Pink Floyd Acoustic

Yvan Guillevic & Friends - Pink Floyd Acoustic (10/2015)
Pour situer cette chronique dans son contexte, il faut prendre le temps de préciser 2 ou 3 petites choses qui ont leur importance.
D'abord le but du projet; comme son nom l'indique: reprendre du Pink Floyd.
Comme on dit ici dans le sud: "Méfi !". Méfiance, parce que le Floyd, pour certaines personnes (moi compris), c'est sacré !.. C'est tout en haut de la pyramide. Je pourrais expliquer pourquoi, en long en large et en travers, mais:
1. ça prendrait trop de temps
2. on s'en tape
alors pour la petite poignée que ça peut intéresser, il n'y a qu'à lire ma chronique de l'an dernier, pour la sortie de "The Endless River". Il y a quelques pistes...
Ensuite le groupe: Yvan Guillevic & Friends.
Guitariste breton aux multiples projets, Yvan ne reste jamais très longtemps inactif. Et comme il se trouve que ce qu'il fait est très intéressant, il a fait l'objet de plusieurs chroniques sur ce blog. Côté prog-metal, on a parlé de "We Live, We Die" avec PYG. Plus étonnant est l'EP sorti au printemps dernier, entre jazz et soul: "Eden Soul".
Mais Yvan est aussi aux commandes, depuis 2006, du tribute-band Empty Spaces, du nom d'un morceau de The Wall
A force de se frotter au répertoire du Floyd, l'idée d'en proposer une relecture en version acoustique a fait son chemin, et c'est donc après un long processus que ce "Pink Floyd Acoustic" voit enfin le jour.
Voilà donc le concept: une relecture de quelques titres emblématiques du Floyd en version acoustique (piano, guitare). Autre particularité: le chant est doublé (masculin / féminin).
Accompagné de quelques membres de PYG, Nelly Le Quilliec et Morgan Marlet (chant), et Jean-Noel Rozé (piano), Yvan tente ce pari somme toute audacieux. Audacieux vis-à-vis des inconditionnels du Floyd s'entend...
Parce qu'on a beau ne pas se considérer comme un intégriste, crier haut et fort qu'on a l'esprit large et les oreilles tolérantes (ou l'inverse), il n'empêche qu'on a, involontairement peut-être, cette petite réticence qui signifie "tu t'attaques à du sacré mon gars, fait gaffe !...".
Audacieux donc...
Et réussi.
Oui, réussi, car le fait de jouer en acoustique, sans artifices, permet de mettre en valeur la véritable musicalité et la grande sensibilité des morceaux du Floyd. Guitare et Piano. David Gilmour et Richard Wright. Avant que Roger Waters ne prenne en main la direction artistique du groupe, puis perde les pédales, l'influence de Richard a été énorme, pour ne pas dire essentielle, et pas seulement au niveau du son. Il est à la base de cette sensibilité, et on retrouve sa délicatesse en filigrane tout au long de l'oeuvre du groupe.
Beaucoup ne s'arrêtent qu'à l'instrumentation et à la production. Au "son". Et ne réussissent pas, de la sorte, à faire abstraction de la forme pour se concentrer sur le fond. C'est ainsi qu'ils trouvent The Wall pompeux, lourd et indigeste. Soyons honnête: ils n'ont pas foncièrement tort... La version de "In the Flesh", ôtée de sa brutalité et de son agressivité, est surprenante (dans le bon sens du terme). Celle de "Hey You" met en lumière toute sa finesse et son élégance. Ainsi que sa profonde tristesse. Peut-être la meilleure reprise de l'album, en tout cas pour moi. 
"Money" en mode allégé, avec son côté jazzy, prend une autre dimension, surprenante elle aussi. Alors que le morceau original baigne dans une clarté presque aveuglante, il se retrouve ici éclairé par une douce lumière tamisée et feutrée qui est loin de le dénaturer.
Difficile enfin de ne pas souligner l'excellent "Welcome to the Machine". Quand des tas de gens qui reprennent ce titre s'évertuent à le noyer sous des tonnes d'effets sonores et d'arrangements pesants, il suffit de l'interpréter comme ici en version "bio" pour souligner combien la structure de cette composition est riche et harmonieuse. Non, "Welcome to the Machine" ce n'est pas qu'un amas de sons électroniques empilés les uns sur les autres, à l'image de la version affligeante de Derek Sherinian sur le dernier "An All Star Tribute To Pink Floyd", parfaite illustration de la reprise étouffante et surchargée. Superficielle.
Voilà donc la grande réussite de cet album: mettre en valeur la qualité intrinsèque des compositions de ce groupe légendaire au moyen d'une instrumentation minimaliste, presque réduite à sa plus simple expression, mais réalisée avec une très grande virtuosité. Jean-Noel au piano et Yvan à la guitare acoustique sont techniquement irréprochables. Sur les titres aux longs passages instrumentaux (Money, Shine on You Crazy Diamond) on aurait pu craindre un manque de volume, une baisse d'intensité, mais il n'en est rien. Le chant doublé ou alterné permet lui aussi, à sa manière, de ne pas tomber dans la monotonie. On ne s'ennuie pas une seconde tout au long des 50 minutes d'écoute. Je me suis même surpris à le ré-écouter lorsque la dernière note s'était éteinte !
Cette simplicité dans l'interprétation fait ressortir l'essence même de l'oeuvre du Floyd. Sa substantifique moelle.
Un vrai régal.


J-Yves


4/5: *****







Pink Floyd Acoustic
1. Breathe (4:43)
2. The Great Gig in the Sky (4:48)
3. Money (5:11)
4. Shine on You Crazy Diamond (9:36)
5. Welcome to the Machine (6:17)
6. Wish You Were Here (5:19)
7. In the Flesh (2:58)
8. Hey You (4:04)
9. Confortably Numb (6:58)



Yvan Guillevic & Friends - www.yvan-guillevic.com
Morgan Marlet: Chant
Nelly Le Quilliec: Chant 
Jean-Noel Rozé: Piano, claviers
Yvan Guillevic: Guitare acoustique

Guest:
Bernard Clémence: Basse (2, 6, 9)



mardi 22 septembre 2015

T - Fragmentropy

T - Fragmentropy (11/2015)
Une fois n'est pas coutume, voici un album que j'ai découvert par hasard sur le très bon site progstreaming, il s'agit de "Fragmentropy" d'un multi instrumentiste et chanteur de surcroît, Thomas Thielen se faisant appeler T, nom étrange s'il en est, tout comme l'est ce disque assez indéfinissable.
Il est de nationalité allemande et a déjà sorti six albums chantés ou instrumentaux, j'avoue ne pas les connaitre et de fait n'avoir aucune base de référence...
C'est donc une oreille totalement vierge qui peut apprécier cet ouvrage sur lequel j'ai tout de suite craqué et par conséquent que j'ai acheté; cela dit, parmi les nombreuses nouveautés que nous avons l'occasion d'écouter, certaines sortent du lot, c'est le cas de cet album plutôt déconcertant..
Petite précision pour la pochette pas vraiment originale et au lettrage intérieur très difficile à lire, mais là n'est pas l'essentiel évidemment, alors venons-en au fait. 
Le musicien nous présente ses sept compositions qu'il a divisé en trois chapitres pas vraiment distincts. J'avoue être tombé directement sous l'emprise du premier titre assez calme "A sky High Pile Of Anarchy" durant près d'un quart d'heure.
Mais pourtant cela va évoluer différemment sur la suite, les choses prenant une toute autre tournure. Thomas Thielen nous fera rentrer la plupart du temps dans son univers obsédant qui nous emportera assez loin en direction de contrées plutôt chaotiques. 
"Fragmentropy" s'adresse donc aux fondus de King Crimson voire de Gentle Giant, vous l'aurez compris aux amoureux de musique particulièrement complexe.
La voix de Thomas Thielen donnera à penser quelque peu à celle de Steve Hogarth, vous savez, c'est le chanteur de ce petit  groupe que nous avons tant aimé Marillion !...
Il se passe plein de choses sur ce disque qui est "progressif" dans tout ce qu'il a de plus noble, les morceaux s'enchaînant et formant un puzzle assez subtilement échafaudé..
il faut constater que le ton montera crescendo en intensité, les brisures et autres cassures sonores se feront sentir et les amateurs de musique déstructurée seront donc à la fête, les autres comme votre serviteur se sentiront un peu déboussolés.
Tous les poncifs inhérents au "prog" seront ici utilisés, nous auront droit à tous les clichés du style distillés à l'intérieur de cet édifice musical.
Cela oscille fréquemment entre passages doux et passages torturés, j'avoue perso, avoir été un peu déstabilisé par ces nombreux changements de rythme (vous me direz que c'est la caractéristique de notre genre de prédilection), mais en clair l'ensemble du disque manque à mon goût de mélodie au sens propre du terme. 
De plus, je suis sceptique quant à l'utilisation de l'accordéon, il est vrai par minces touches, mais enfin bof!, j'ai tendance à préférer lorsque Thomas joue de la guitare ou des claviers bien mis en valeur sur cet opus.
Lorsque le calme revient un peu, la voix de T se rapproche aussi de celle de Bowie, cela opère un vrai contraste avec cette musique fort alambiquée.
Thomas Thielen prend cependant un malin plaisir à désarçonner l'auditeur, qui peut-être se perdra au final dans ce déluge sonore, se sentant presque anéanti dans ce capharnaüm musical.
Je précise cela, car la durée de l'album dépasse largement les soixante-dix minutes, alors il peut se produire à la longue une sorte d'indigestion, ceci est bien dommage car T possède de grandes qualités qui sont un peu brouillées par un excès de notes tarabiscotées qui gâchent quelque peu un propos vraiment ambitieux .
Ne voyez cependant pas d'amertume dans ce qui précède car ce disque reste une franche réussite, malgré ces petits détails qui ne doivent pas vous décourager, et comme moi voudrez-vous à coup sûr vous pencher sur les productions antérieures de ce fameux T..    
Sinon dans sa globalité, "Fragmentropy" ne laisse pas indifférent loin de là, cela s'écoute sans déplaisir et l'on se prend à remettre le couvert, alors si vous voulez tenter l'expérience, je pense que vous ne serez pas déçus.

Dany 


4/5: *****



Songs / Tracks Listing 

Chapter One - Anisotropic Dances:
1. A Sky-High Pile of Anarchy (14:07)
2. Brand New Mornings (13:04)

Chapter Two - The Politics of Entropy:
3. Uncertainty (7:17)
4. Entanglement (16:39)
5. Eigenstates (6:38)

Chapter Three - The Art of Double Binding:
6. The Black of White (9:16)
7. Shades of Silver (8:21)


Line-up / Musicians 
Thomas Thielen: all instruments & vocals

samedi 19 septembre 2015

The Fratellis - Eyes Wide, Tongue Tied

The Fratellis - Eyes Wide, Tongue Tied (08/2015)
Au premier abord, ce que l'on retient de The Fratellis, ce sont leurs pochettes d'albums (LP et EP), du moins jusqu'à "Here We Stand": elles mettent en scène de superbes pin-ups tout droit sorties des années 50. Vieux principe: attirer l'oeil pour attirer l'oreille, mais qui en l'occurence fonctionne bien. En effet le rock proposé par le combo basé à Glasgow est efficace, énergique et entraînant. Dès leur premier album, "Costello Music" (2007), ils cartonnent et la tournée qui suit les emmène jusqu'au Japon. Ils ouvrent même pour les Who lors d'un festival organisé par la BBC. Pour un groupe qui débute, c'est pas mal... Tout le monde connaît leur titre "Chelsea Daggger" à moins d'être sourd ou de vivre sur une île déserte.
Leur 2ème album, "Here We Stand" (2008) connaît lui aussi le succès, mais à un niveau moindre. Le groupe va alors se mettre en mode "pause", pour revenir en 2012 avec "We Need Medicine", qui remet quelque peu les pendules à l'heure.
Pour enregistrer ce 4ème album, "Eyes Wide, Tongue Tied", le groupe quitte son Ecosse natale pour aller de l'autre côté de l'Atlantique et se poser à Los Angeles. Ce qui n'est pas sans conséquence, musicalement parlant.
En effet, jusqu'à présent le rock proposé par The Fratellis était impertinent, énergique et agréablement chahuteur. On a peine à retrouver tous ces ingrédients ici. Leur rock s'est assagi, "pop-isé", a peut-être gagné en maturité mais a surtout pris du poids et contient pas mal de matières grasses (notamment à cause des claviers).
Le premier titre, "Me and the Devil" résume assez bien l'ensemble: un bon morceau, mais qui semble hésiter sur la marche à suivre; entre pop et rock, on pense à un changement de direction à mi-parcours, et puis finalement non, les arrangements tombent à plat, ça devient criard et on obtient juste un titre assez linéaire. Après cette relative déception, le "Impostors" qui suit, avec son riff sautillant et son refrain entêtant, nous ramène vers des paysages plus connus. Idem avec "Baby Don't You Lie to Me" et "Too Much Wine", qui renouent avec le Fratellis "classique". Entre les 2, on aura eu le droit aux ballades obligatoires, "Desperate Guy" et un "Slow" aux forts relents années '80. Belles ballades, sans conteste, mais à l'émotion froide. En fin d'album, "Getting Surreal" est poussif et ne décolle pas, allourdi pas un clavier obèse et des effets électroniques aussi inutiles qu'inefficaces. Le titre de loin le plus faible, de mon point de vue. 
Difficile de sortir un morceau du lot. L'album est homogène, à un niveau qu'on pourrait qualifier de "moyen-bon". Les chansons ne sont pas mauvaises (à part "Getting Surreal", tout le monde l'aura compris...), mais il n'y en a pas une qui ressort réellement du lot. Au bout des 3/4 d'heure d'écoute, on a bien en tête 2 ou 3 refrains, on retient quelques passages accrocheurs, mais on n'a pas spécialement envie de remettre le couvert. Ceci dit, on n'a pas non plus envie de balancer le CD par la fenêtre ni de l'accrocher dans son potager pour faire peur aux oiseaux (dans ce cas-là, il vaut mieux prendre un CD de David Guetta ou Kendji Girac, résultat garanti).  
Pas l'album de l'année, mais qui passe bien. Déconcertant pour ceux qui connaissent le passé du groupe, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi: rien de plus ennuyeux que le copier-coller. Mais dans le cas présent, la prise de risque est trop limitée, ce qui laisse cette impression mitigée, comme un goût d'inachevé. 
Les amateurs de rock-pop aux accents "années '80" y trouveront leur compte et devraient apprécier l'objet. Ceux à l'oreille plus "progressive" risquent d'être un peu déçus, plus habitués aux sauts dans le vide et aux trajectoires beaucoup plus sinueuses...



J-Yves


3/5: *****






Eyes Wide, Tongue Tied
1. Me and the Devil (5:37)
2. Impostors (Little by Little) (3:38)
3. Baby Don't You Lie to Me (3:47)
4. Desperate Guy (3:38)
5. Thief (3:27)
6. Dogtown (3:43)
7. Rosanna (3:31)
8. Slow (4:41)
9. Getting Surreal (3:52)
10. Too Much Wine (4:02)
11. Moonshine (3:41)



The Fratelliswww.thefratellis.com
Jon Fratelli  (John Lawler): Lead vocals, guitar, piano
Barry Fratelli (Barry Wallace): Bass guitar, backing vocals
Mince Fratelli (Gordon McRory): Drums, backing vocals




mercredi 16 septembre 2015

Tony Patterson et Brendan Eyre - Northlands

Tony Patterson & Brendan Eyre - Northlands (11/2014)
Voici le genre d'album auquel on ne s'attend pas et qui est incontestablement une oeuvre majeure du nom de "Northlands".
Le titre fait référence à un endroit situé au nord de l'Angleterre et qui se trouve être la terre natale des deux créateurs et compositeurs de ce bijou se nommant respectivement Tony Patterson et Brendan Eyre.
Les deux musiciens ne sont pas totalement inconnus, puisque Tony Patterson intervenait sur "N'Monix" le dernier album solo de Nick Magnus (ici présent aussi), album largement dispensable à mon sens. 
J''avais déjà repéré ce musicos car il avait aussi enregistré "Ra" un bel album très atmosphérique et orientalisant en 2008.
Brendan Eyre, quant à lui faisait partie du line-up du groupe Riversea qui sorti il y a quelques années un excellent album, malheureusement peu connu "Out An Ancient World".
Ils sont tous deux multi-instrumentistes et nous délivrent sur "Northlands", un concept album vraiment symphonique et largement orchestral, ce qui peut sembler paradoxal pour un disque co-créé par un chanteur (Patterson), mais que voulez-vous, c'est un peu sa marque de fabrique. 
Cela commence par une longue suite de plus de vingt-quatre minutes "Northbound", elle se découpe en sept sous parties, on plonge de suite dans l'ambiance c'est à dire que l'on est emporté dans un tourbillon musical qui ne nous lâchera plus.
La voix de Patterson se prête parfaitement à l'exercice, ce mec possède un timbre de voix particulier, et assez chaud, collant parfaitement à l'ensemble il se charge en parallèle des programmations et orchestrations qui sont de haut vol.
La fin de ce titre apparaît très genesissienne, ce qui n'est pas pour me déplaire, et de fait, on ne sort pas indemne d'une composition aussi intense. 
Nos deux protagonistes se sont attelés sur la globalité de ce disque à produire une musique hyper riche aux contours de laquelle ils peuvent s'épanouir pleinement et nous ravir d'une kyrielle de notes plus belles les unes que les autres.
J'en veux pour preuve "A Picture In Time" qui confirme aisément mon propos, ce titre est superbement échafaudé et mis en valeur par les belles vocalises de Carrie Melbourne qui planent au dessus d'une musique conçue comme la B.O d'un film imaginaire.
Globalement "Northlands" s'adresse aux amoureux de belles mélodies, offrant ainsi un contraste total avec ce que l'on peut entendre actuellement, notamment sur la bande FM, où alors là c'est un réel désastre.
Le piano feutré de Brendan Eyre vient doucement caresser nos tympans sur "And The River Flows", encore une réussite à mettre à l'actif du duo.. 
Je poserais un léger bémol pour le cinquième morceau, "A Rainy Day On Dean Street" aux accents "jazzy", petit incident de parcours, mais ils seront pardonnés.
Et puis nous sommes presque à la fin du voyage avec "So Long The Day" à l'intro délicate au piano, deuxième titre plus Genesis que nature, mais on en redemande;
Les accords de guitare y sont majestueux et pour couronner le tout, mister Steve Hackett en personne nous gratifie d'un solo déchirant comme à son habitude, ce mec n'en finit plus de nous émouvoir, c'est à pleurer tellement c'est beau. 
C''est le chant des mouettes qui viendra clore cet opus, qui vous l'aurez compris, m'aura profondément marqué et qui je l'espère vous donnera envie de vous immerger dans cet océan de beauté musicale.


Dany 

5/5: *****



infos: www.northlands-music.co.uk



Northlands:
01. Northbound (24.04)
– i Three Rivers
– ii Time & Tide
– iii Homeward Bound
– iv Take The Safe Way
– v I Recall
– vi The Crossing
– vii Three Rivers (Reprise)
02. The Northlands Rhapsody (2:14)
03. A Picture In Time (6:00)
04. And The River Flows (2:55)
05. A Rainy Day On Dean Street (4:37)
06. Legacy (4:42)
07. I Dare To Dream (5:25)
08. So Long The Day (6:30)
09. A Sense Of Place (2:05)


Credits:
Tony Patterson:  Vocals, Keyboards, Flute, Duduk, Programming, Orchestrations & Guitars
Brendan Eyre: Keyboards, Piano, Mandolin & Programming
~ with
Steve Hackett: Guitar (8)
John Hackett: Flute (6)
Nick Magnus: Keyboards, Programming & Effects (vii)
Doug Melbourne: Piano (5)
Nigel Appleton: Drums & Percussion
Tim Esau: Bass
Carrie Melbourne: Vocals & Stick (3)
Adrian Jones: 12-String,  Nylon & Lead Guitars
David Clements: Bass
Andy Jongman: Guitar (vi)
Fred Arlington: Northumbrian Pipes, Accordion, Sax & Flugelhorn







vendredi 11 septembre 2015

Warren Haynes - Ashes & Dust

Warren Haynes - Ashes & Dust (07/2015)
Présenter Warren Haynes peut prendre un certain temps: en plus de 35 ans de carrière, ce guitariste américain est devenu un pilier du rock sudiste (ou "southern rock"), un sous-genre de l'americana, style musical dont on parle régulièrement ici. Le terme "Rock sudiste" ne doit pas forcément signifier grand-chose à certains. Mais si on parle de ZZ Top, Lynyrd Skynyrd, Blackfoot ou Molly Hatchet, ça devrait commencer à devenir plus clair. Musicalement du lourd, dans tous les sens du terme, mais jamais bourrin, bien au contraire. Warren, lui, a fait partie du légendaire Allman Brothers Band (une référence du genre) avant de monter Gov't Mule. En parallèle, il a collaboré avec le Derek Trucks Band, le groupe de Derek Trucks (ancien du Allman Brothers) et The Dead (le band des anciens du Grateful Dead, suite à la disparition de Jerry Garcia). Pas des peintres... Mais Warren sait aussi varier les plaisirs, en jouant avec le Dave Matthews Band (plus rock / jazz-rock que les groupes précités) ou encore avec Coheed and Cambria (prog / metal prog). Quand il s'ennuie, il enregistre un album solo. Bref, Warren et sa Gibson ne restent jamais très longtemps inactifs. Pour notre plus grand plaisir.
Ce "Ashes & Dust" est son 3ème album studio solo; il fait suite à "Man in Motion" sorti en 2011. 
Et alors qu'on s'attend légitimement à une nouvelle cuvée de rock sudiste, voilà qu'on est pris à contre-pied avec un album bluegrass, à mi-chemin entre country et folk. On reste dans la musique américaine, mais plus traditionnelle, avec par-ci par-là de fortes connotations irlandaises, un peu comme sur le "Wrecking Ball" de Springsteen. Warren s'est fait ici accompagner par le groupe Railroad Earth, qui baigne dans le genre depuis presque 15 ans, et qui a enregistré 7 albums entre 2001 et 2014.
Inutile donc de chercher l'épaisseur ou la rugosité d'un bon blues électrique, sur lesquelles Warren viendrait plaquer avec sa 6 cordes les soli imparables dont il a le secret. A vrai dire, il n'y a pas beaucoup d'électricité dans ces 13 titres (80 minutes !), encore moins de "gros son". On retrouve par contre tout un tas d'instruments propres au genre: violon, mandoline, banjo, accordéon, piano et autre clarinette. On ne se pose pas longtemps la question de savoir comment le son robuste de Warren va pouvoir s'intégrer et se marier avec la légèreté et la délicatesse de certains de ces instruments. Dès le premier morceau, "Is it Me or You", on assiste à un échange mid-tempo entre violon / banjo contre guitare électrique du plus bel effet. Le "Coal Tattoo", un poil plus dynamique, reste dans la même veine, toujours aussi réussi. Il en va ainsi sur presque tous les autres titres. Il faut attendre la fin de l'album ("Spots of Time") pour retrouver un morceau qui correspond plus au Warren "classique". Le violon tient une grande place sur la quasi-totalité des morceaux, ce qui ne devrait cependant pas effrayer les allergiques de l'instrument: il n'écrase pas l'ensemble de sa présence, ne monopolise pas le propos et sait se faire discret plus souvent qu'à sont tour. Le rythme n'est jamais très élevé, et tombe parfois assez bas sur quelques ballades ("New Year's Eve", "Glory Road", "Hallelujah Boulevard"). Pas de gigue enflammée, donc...
Warren n'a pas choisi l'option "faire jouer des instruments de bluegrass sur du southern rock", il a plutôt choisi l'inverse: comment intégrer son jeu dans un genre musical qu'il n'avait jusqu'à présent pas côtoyé (du moins pas sur un album). Car il ne change pas de jeu, de tonalité ni de son, il reste tel qu'on a l'habitude de l'entendre, tout en s'adaptant à l'environnement. Et il faut reconnaître que ça fonctionne et l'ensemble est très réussi. Ça, c'est pour finir (ou du moins essayer) de convaincre les indécis...
En résumé: un album calme et serein, à l'ambiance nostalgique, qui ne mettra pas les nerfs des voisins à rude épreuve et qui se savoure doucement, lentement, à petites gorgées. Et sans modération...


J-Yves


5/5: *****






infos: www.warrenhaynes.net


Ashes & Dust
1. Is It Me or You (5:14)
2. Coal Tattoo (7:26)
3. Blue Maiden's Tale (7:26)
4. Company Man (4:48)
5. New Year's Eve (4:39)
6. Stranded In Self-Pity (6:36)
7. Glory Road (5:59)
8. Gold Dust Woman (6:24)
9. Beat Down the Dust (6:24)
10. Wanderlust (4:50)
11. Spots of Time (8:24)
12. Hallelujah Boulevard (5:44)
13. Word On the Wind (6:47)

Credits
Warren Haynes: Electric Guitar, Acoustic Guitar, Slide Guitar, Vocals


Railroad Earth - www.railroadearth.com
Todd Sheaffer: guitar, harmonica, vocals
Tim Carbone: violin, accordion, electric guitar, vocals
John Skehan: mandolin, bouzouki, piano, vocals
Andy Goessling: acoustic and electric guitars, banjo, dobro, mandolin, flute, pennywhistle, clarinet, saxophones, vocals
Carey Harmon: drums, percussion, vocals
Andrew Altman: bass, vocals

Guests:
Oteil Burbridge: Bass (11)
Marc Quinones: Drums, Percussion (11)
Grace Potter: Vocals (8)
Mickey Raphael, Shawn Colvin: Harmony Vocals (10)





mercredi 9 septembre 2015

Riverside - Love, Fear And The Time Machine

Riverside - Love, Fear and the Time Machine (09/2015)
C'est toujours un plaisir de retrouver Riverside ce très bon groupe polonais qui avait fait un début de carrière étincelant avec trois albums fondamentaux "Out Of Myself", "Second Life Syndrome" et "Rapid Eye Movement". Ce fut un début très prometteur qui hissait le combo à la hauteur des plus grands.
Pourtant, la suite de leur itinéraire musical apparaissait en demi-teinte car "Anno Domini High Definition", et surtout leur avant dernière production "Shrine of New Generation Slaves" ne furent que peu convaincants par rapport à ces trois monuments..
Après ce passage à vide RIVERSIDE nous revient en force aujourd'hui avec "Love, Fear And The Time Machine"que le groupe, à ses propres dires veut inscrire dans l'esprit des seventies voir eighties, il y parvient vraiment durant la bonne heure que dure cette nouvelle production.
La pochette du CD a été confiée à Travis Smith qui a déjà officié sur plusieurs albums du groupe, on le retrouve également sur bon nombre d'autres visuels dont ANATHEMA et KATATONIA entre autres.
Il est vrai que ce nouvel opus n'atteint pas tout à fait les sommets de leurs trois premiers albums, néanmoins on ne peut qu'être séduit par cette dernière oeuvre qui se situe bien au-dessus des albums sortis récemment.
La voix douce et ouatée de leur chanteur Mariusz Duda y est pour beaucoup, on se souvient de l'excellent groupe Lunatic Soul qu'il forma en parallèle de son projet initial et avec qui il enregistra quatre disques.
Il n'y a aucune agressivité dans la musique proposée cette fois, ni aucun côté revendicatif, mais un désir permanent  de nous emporter assez haut sur la planète RIVERSIDE qu'on a du mal d'ailleurs à quitter.
Les guitares de Piotr Grudzinski y sont des plus délicates épaulées par les claviers tout en retenue de Michal Lapaj, les musiciens ont l'air déterminés à placer cet album un cran au-dessus de leur précédente production qui laissait déjà présager du virage emprunté par RIVERSIDE.
Les amateurs de "hard" seront donc déçus ici, mais pour les amoureux de mélodie dont fait partie votre humble serviteur, le moment est à la fête, et l'on ne peut que se réjouir d'entendre des titres comme "Saturate Me" "Time Travelers", ou bien "Found" sur lesquels tous les ingrédients précités sont mis à l'honneur.
Au fil des écoutes l'accoutumance à cet opus se fait sentir, et machinalement on se reprend à remettre le couvert et à se l'écouter et réécouter jusqu'à plus soif.
RIVERSIDE aura toujours eu cet effet sur moi comme il peut l'avoir sur vous, tout du moins je l'espère, car ce groupe a tissé une toile magistralement conçue et ils arrivent à un tournant de leur carrière durant lequel le combo marque définitivement son territoire sur le plan discographique comme sur le plan scénique.
J'ai eu l'extrême chance de les voir trois fois en live et croyez moi ça vaut le détour, ils m'ont bluffé à chaque coup et j'ai eu du mal à me remettre des différents sets auxquels j'avais assisté.
On ne peut que leur souhaiter un avenir musical des plus radieux, ces mecs disposent d'un talent à toute épreuve, la réalisation de ce "Love Fear And The Time Machine" le prouve haut la main.
Si l'on pouvait émettre des doutes avec "Shine", ici plus de soucis à se faire, nos polonais chéris sont repartis en flèche, ils peuvent être fiers de leur nouveau bébé, certains diront que c'est l'album de la maturité, je dirai simplement que c'est le fruit d'un travail acharné débouchant sur cet ouvrage totalement abouti.


Dany 

5/5: *****



Site officiel: riversideband.pl


Love, Fear and the Time Machine
1. Lost (Why Should I Be Frightened By a Hat?) (5:52)
2. Under the Pillow (6:47)
3. ‪#Addicted (4:52)
4. Caterpillar and the Barbed Wire (6:56)
5. Saturate Me (7:08)
6. Afloat (3:11)
7. Discard Your Fear (6:42)
8. Towards the Blue Horizon (8:09)
9. Time Travelers (6:42)
10. Found (The Unexpected Flaw of Searching) (4:03)


Line-up / Musicians 
Mariusz Duda: vocals, bass and acoustic guitars, ukulele
Piotr Grudzinski: guitars
Michal Lapaj: keyboards, Hammond organ
Piotr Kozieradzki: drums




vendredi 4 septembre 2015

Parzivals Eye - Defragments

Parzivals Eye - Defragments (2015)
Voilà, pour mon grand retour dans les magnifiques colonnes de votre site favori, je voulais vous parler d'un groupe que j'ai découvert l'été dernier, j'ai nommé Parzivals Eye. Il s'agit de leur deuxième opus, le premier "Fragments" étant sorti il y a de ça cinq années et personnellement je n'en avais jamais entendu parler.
Donc big surprise pour moi, un très bon ami m'a envoyé ce superbe album qui se trouve être la suite logique se nommant "Defragments", et ce lorsque j'étais en vacances et j'ai tout de suite craqué. La musique de Parzivals Eye n'est pas du tout prise de tête bien au contraire et s'apprécie rapidement. La petite heure que dure cette galette se déguste avec appétit et j'espère que comme moi vous vous plongerez dans les nombreux méandres que constituent ce bien beau disque.
Parzivals Eye ne sont pourtant pas cependant inconnus puisque leur leader Chris Postl représente le P du groupe RPWL, il y tenait la basse, j'avais beaucoup apprécié cette formation que j'ai suivi tout au long de leur brillante carrière.
Venons-en à la musique à présent, et bien "Defragments" s'étale sur dix morceaux, démarrant par un super titre de plus de douze minutes, la suite se situant dans la mouvance, les autres compositions oscillant entre quatre et huit minutes.
Chris Postl possède un joli timbre de voix, on pensera quelque peu à Franck Bornemann d'Eloy, mais cette influence n'étant pas systématique sur la totalité de l'album.
Le guitariste Ian Bairnsson, qui lui avait travaillé avec Alan Parsons, se veut très lyrique et ses nombreuses interventions régénèrent la musique qui flirte le plus souvent avec un POP/FM, mais de haute tenue et ses solis marquent carrément de l'empreinte PROG chère à nos coeurs. Petite mention concernant le claviériste qui n'est autre que Chris Postl himself, et bien ses parties sont parfaitement ciselées, les notes de piano sont quant à elles sont hyper bien vues par Martin Keeser.
On trouve deux reprises sur "Defragments" la première est "Long Distance Runaround" du grand YES, très jolie reprise chantée par la charmante Christina Booth issue du combo MAGENTA qui donne une dimension différente à ce titre que tout le monde connaît. La deuxième étant un morceau de SUPERTRAMP "Two Of Us", bien interprétée par la même chanteuse à la voix assez caressante.
Les autres titres s'écoutent avec grand plaisir, ce genre d'album est idéal lors des périodes estivales, mais rassurez vous, vous pourrez aussi vous éclater à son écoute bien blottis au fond d'une couette.
Bien sûr, vous me direz, ce n'est pas un album révolutionnaire loin de là, mais au fil du temps "Defragments" vous rentrera dans la tête et ne la quittera pas, oui c'est comme cela qu'on se rend compte qu'un disque sort du lot.
Voilà, j'espère que je vous ai donné envie de vous procurer ce "Defragments" que j'ai écouté tout l'été et d'y découvrir une musique certes enjouée, mais néanmoins riche en émotions bien que celles-ci soient masquées par certaines apparences, mais méfiez vous les apparences sont souvent trompeuses.


Dany 


5/5: *****


Defragments - 2015
1. Reach The Sky (12:13)
2. Liar (4:37)
3. Out on the Street (5:37)
4. Long Distance (Yes Cover) (4:37)
5. Lift Me Up (3:54)
6. Journeys (4:13)
7. Walls In My Mind (9:37)
8. Two of Us (Supertramp Cover) (3:16)
9. No Belief (5:20)
10. Hiding Out (8:08)


Line-up - Musicians 
Chris Postl: Vocals, Keyboards, Guitars, Bass Mandoline
Ian Bairnson: Electric Guitar Solos
Christina Booth: Vocals
Vipo Maat: Electric Guitars
Stephan Treutter: Drums

With:
Pablo Rissettio: Drums (8)
Tom Appel: Vocals (9)
Martin Keeser: Piano (4, 8, 10)
Evi Melzer: Backing Vocals (5, 7)
Ossi Schaller: Guitar (6)





mardi 1 septembre 2015

Kalle Vilpuu - Silver Lining

Kalle Vilpuu - Silver Lining (2013)
Je n'ai jamais été un grand amateur d'albums purement instrumentaux. J'ai toujours été beaucoup plus sensible aux (belles) voix plutôt qu'aux démonstrations techniques et aux records du nombre de notes à la seconde. Tous ces trucs du genre "guitar-hero" me fatiguent. Rien que le nom déjà: comme si c'était héroïque de jouer de la guitare à 300 à l'heure... mais non, je ne suis pas jaloux !
Or il se trouve que depuis un certain temps, des albums instrumentaux commencent à squatter la platine, dont un certain nombre chroniqués sur ce blog. En vrac: Man is not a Bird, Tides of Man, Steve Rothery, God is an Astronaut ou encore Fusonic. Et donc cet album de Kalle Vilpuu: "Silver Lining".
Kalle est un multi-instrumentiste Estonien, riche d'une carrière de près de 30 ans. De sa formation à la guitare classique, il dit dans sa biographie qu'elle lui a permit d'acquérir sa technique de doigté et sa sonorité (tonalité). Il basculera ensuite vers le jazz puis le rock, ce qui lui permettra de jouer dans plusieurs groupes aux sensibilités différentes, et offrira à son jeu une large palette.  
En 2013, il sort son premier album solo: ce Silver Lining, dont il a composé tous les titres et dont il a assuré la production.
Dans une interview, à la question "pourquoi un album entièrement instrumental ?", Kalle répond: "Il est bien plus difficile de faire de la bonne musique instrumentale, capable de vivre par elle-même tout au long d'un album, que de servir de support à un chanteur. La musique instrumentale est complètement nue, dans le sens où le focus se porte sur les thèmes, le son, les mélodies, les soli, les nuances et les dynamiques. L'ennui guette à chaque instant. Et pour celà vous devez continuellement vérifier et contrôler vers où se dirige votre musique... Je voulais donner la priorité à une guitare sphérique et industrielle plutôt qu'à un chanteur renommé, et en même temps laisser la chance aux autres musiciens de briller".
Et bien, que dire de plus, je crois que tout est dit !
A l'écoute des 11 morceaux de l'album, on ressent exactement ce qui est décrit: une variation et une cohérence des thèmes, qui se succèdent sous différents formats mais qui restent d'une même température et d'une même couleur. Entre ambient et metal progressif, la forme change mais le propos reste homogène. On croirait écouter la bande son d'un film futuriste: les images défilent sous nos yeux; on a tantôt l'impression d'assister à une poursuite (The Aliens, In the Back of my Head), de flotter au-dessus d'une ville illuminée (Interno, The Touch of Angel, Silver Lining), ou de parcourir les tréfonds d'une quelconque mégalopole (Anomalies, Industrial nr 4).
Pas de m'a-tu-vu, de clinquant ni de paillettes. Mais pas de sobriété non plus, ni d'austérité. On reste dans le domaine du rock prog', avec la richesse des arrangements propre au genre, et les amateurs y trouveront certainement leur compte. La guitare et les claviers ont la part belle, mais de-ci de là un violon ou une flûte viennent se greffer sans pour autant sembler hors contexte.
On soulignera la qualité irréprochable de la production, qui est pour beaucoup dans le rendu "futuriste" et "industriel" des morceaux. 
Facile d'accès, agréable à écouter et d'une durée standard (à savoir 45 minutes), cet album devrait satisfaire quiconque apprécie les bandes-sons au climat particulier.

Album en écoute et en vente sur (entre autre) bandcamp: kallevilpuu.bandcamp.com

Toutes les infos sur le site de Kalle: http://kallevilpuu.com/





J-Yves


4/5: *****







Silver Lining (2013)
1. Anomalies (6:27)
2. Unforgiven (3:47)
3. Interno (3:43)
4. Industrial Nr 4 (4:17)
5. In the Back of my Head (5:23)
6. The Aliens (have landed) (3:34)
7. Trappings (5:44)
8. The Touch of Angel (4:41)
9. Rosie (2:34)
10. Forgiven (3:07)
11. Silver Lining (4:12)



Kalle Vilpuu: Guitar, Keyboards, vocal 
Andrus Lillepea: drums
Henno Kelp: bass
Mari Pokinen: vocal
Tarvi Jaago: flute
Tiit Kikas: violin
Martti Mägi: violin
Imre Eenma: bass, viola da gamba
Eduard Akulin: trombone
Indrek Kruusimaa: flamenco guitar