In The Canopy - Never Return (12/2012) |
In The Canopy, pour revenir à de la vraie musique, fait dans le Art Rock. Qui est, d'après quelques dicos dispersés sur la toile, un sous-genre du rock synonyme de Rock Progressif. Ah-aaah, alors là c'est pas pareil !.. Jetons donc une oreille sur leur LP courtoisement mis à disposition dans ma boîte mail. Le live, lui (sorti en 2011) est en écoute gratuite et intégrale sur SoundCloud (https://soundcloud.com/inthecanopy/sets).
L'oreille accroche rapidement, et la deuxième oreille se joint à elle très vite pour venir apprécier ces morceaux aériens et vifs à la fois, où alternent passages doux et "musclés", dans un style et une alchimie qui donnent au groupe une signature qui lui est propre. Les guitares de Joachim et Thomas, tout comme leurs chants, se superposent, s'enchevetrent, s'entrechoquent parfois, soutenus par la basse d'Erwan. La batterie du second Thomas sait se faire douceur ou violence, suivant le climat en vigueur. Car des climats, il y en a, différents entre chaque morceau. Chacun des titres possède son ambiance, son atmosphère, sa structure, qu'on laisse s'épanouir 4 ou 5 minutes durant. On oscille entre la langueur d'un Underway et la frénésie d'un No Room For You, en passant par la béatitude d'un Never Return, qui nous met en apesanteur. Impressionnant, pour une carrière si jeune !... Car oui, ce qui impressionne chez In The Canopy, c'est qu'ils ont (déjà) leur propre style. Effectivement, on pense souvent à Radiohead, ou Divine Comedy, mais c'est par à-coups, sur certaines séquences. Mais faut pas chercher, In The Canopy fait du In The Canopy, point. Et ça, c'est la marque des (futurs) grands.
Ceux qui me connaissent pourront confirmer: le cirage de pompe, la basse courbette, la flatterie gratuite, c'est pas le genre de la maison. En plus, les courbettes à mon âge, ça devient difficile... et puis, vous en connaissez beaucoup, vous, des marseillais (ou presque) dire du bien de parisiens ?.. hein ?.. honnêtement ?!
Redevenons sérieux deux minutes, on devrait pouvoir y arriver: on a ici du tout bon; et puis de toute façon, j'adore. Tout y est: le sens de la mélodie, la technique, l'harmonie, le chant, la voix. En jonglant entre le EP et le live, on apprécie les différences d'interprétations des mêmes titres, leurs couleurs différentes. J'arrête, ça va sembler louche. Reste que "ça" tourne en boucle sur mon lecteur mp3 depuis plusieurs jours, et que je ne m'en lasse pas.
Et ça, c'est un signe !
5/5: *****
J-Yves
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