dimanche 16 juin 2013

Dead Can Dance - In Concert [2 CDs Live]

Dead Can Dance - In Concert (2013)
Moins d'un an après leur reformation DEAD CAN DANCE nous propose deux disques "live" retraçant la tournée couvrant pas mal de dates dans le monde afin de présenter leur dernier opus "Anastasis" chroniqué sur votre bien aimé site par votre (je l'espère) bien aimé serviteur.
C'est la troisième édition en public du groupe après "Own The Night" (déjà double CD) en 2005 et l'emblématique "Toward The Within" en 1994, trois très bons albums au demeurant.
Si vous m'avez fait l'honneur de me lire vous savez à présent que j'ai une réelle passion pour ce groupe, et surtout pour sa chanteuse Lisa GERRARD qui m'émeut un peu plus chaque jour, son chant désespéré et profond fait l'effet inverse chez moi et me procure un bien fou.
"In Concert" se présente encore sur deux galettes aussi forte l'une que l'autre, et l'on retrouve ce monde musical étrange appartenant au duo que forme Lisa avec Brendan PERRY, les harmonies vocales y sont toujours aussi soignées dans une version "lugubre" et oppressante inhérente à ce groupe hors norme.
La musique de DEAD CAN DANCE se voulant toujours pleine de mysticisme et se rapprochant souvent des musiques orientales voire extrême orientales, notamment sur "Lamma Badda" et "Agape" (entre autres).
Les percussions sont encore omniprésentes ici, elles représentent le "coeur" du groupe, les climats obsessionnels une fois de plus évoqués sur ces albums demeurent intacts dans leur profondeur et leur introspection musicale.
Cette musique plus évocatrice que jamais a souvent servi le cinéma, cela se confirmant une fois de plus car la majestueuse Lisa GERRARD s'est vu confier la musique de générique du "come back" de Superman "Man Of Steel" de Christopher Nolan ("Inception"), comme quoi Hollywood a bien compris que cette chanteuse/musicienne à la voix d'outre tombe peut apporter toute l'émotion nécessaire à un film de genre.
Ceci peut sembler paradoxal, et pourtant cela fonctionne à merveille LA VOIX de Lisa collant parfaitement aux images et aux ambiances de ces créations cinématographiques.
"Anastasis" était l'album de la résurrection, "In Concert" étant celui de leur renaissance scénique, laissez vous happer par "Sanvean" (tiré d'un des albums solo de Lisa "The Miror Pool") ce morceau qui me donne la chair de poule à chaque écoute et qui à lui seul donne toute la dimension de cette chanteuse et de sa contribution à ce groupe d'exception.
DEAD CAN DANCE existe depuis maintenant une trentaine d'années et sa musique nous fait encore voyager entre les époques car son intemporalité n'a d'égal que son génie.


Ecrit par Dany
5/5: *****

CD1
01. Children of the Sun (07:33)
02. Anabasis (06:43)
03. Rakim (06:15)
04. Kiko (08:02)
05. Lamma Badda (04:19)
06. Agape (06:18)
07. Amnesia (06:16)
08. Sanvean (05:25)

CD 2
01. Nierika (04:35)
02. Opium (05:36)
03. The Host of Seraphim (06:13)
04. All in Good Time (07:20)
05. Ubiquitous Mr Lovegrove (05:49)
06. Dreams Made Flesh (04:24)
07. Song to the Siren (04:42)
08. Return of the She-King (07:45)
Lisa Gerrard - Vocal - Percussions
Brendan Perry - Vocal, Guitar, Percussions
Dan Gresson - Drums
Richard Yale - Bass Guitar
Jules Maxwell - Programing
Astrid Williamson - Keyboards
David Kuckhermann - Percussions




samedi 8 juin 2013

Daran - L'Homme Dont les Bras sont des Branches

Daran - L'Homme Dont les Bras sont des Branches (2012)
Il aura fallu attendre 6 longues années pour enfin avoir dans les mains le nouvel album de Jean-Jacques Daran, intitulé L'Homme Dont les Bras sont des Branches. Six ans depuis le fantastique Petit Peuple du Bitume, cette perle dans laquelle Daran s'est attaché à rendre hommage à la musique qui l'a nourri: floydien en diable, très musical et très rock 70s, ce concept album somptueux en a pourtant dérouté plus d'un, y compris chez les admirateurs de l'artiste. Salué par la presse, l'album n'a pas connu le succès public, en France du moins. Il est vrai que les oreilles françaises sont loin d'être rock...
Ceci dit, c'est un peu son lot, à Daran: succès, échec, reconnaissance publique, oubli. Le roi des montagnes russes. Le fait sans doute de son authenticité, de sa volonté de ne jamais verser dans la facilité ni dans le compromis: "Quand tu fabriques de la musique, tu fais ce qui te plait le plus, après si ça plait aux autres, c’est la cerise sur le gâteau. Je vivrai toujours mieux avec un album que j’adore qui ne marche pas, plutôt qu’avec un album qui cartonne sur lequel j’ai fait plein de compromis."(*)

En 2010, il quitte la Bretagne pour partir s'installer de l'autre côté de l'Atlantique, au Québec. Histoire de se remettre en question, de ne pas se laisser aller à la facilité, de se mettre un "coup de pied au cul", comme il le dit lui-même. En 2011, Kad Merad, qui réalise son premier film ("Monsieur Papa") lui demande de réaliser la bande originale... en anglais ! Pour la petite histoire, celle-ci sera enregistrée à New-York...
Après sa sortie en 2012 au Canada, voici donc "l'album vert" dans notre platine CD. Alors !?..
Alors, retour aux chansons "classiques", exit le concept-album et les longues plages musicales alternant avec le chant. Toujours accompagné du fidèle Pierre-Yves Lebert pour la majorité des textes, Daran revient au format court et au couplet-refrain. 
Sa spécificité, sa marque de fabrique, ont toujours été sa façon décalée de nous raconter ses angoisses, ses craintes, son désenchantement ou sa hargne. On n'a jamais dansé la farandole ni fait tourner les serviettes sur du Daran. C'est plus introspectif, plus intérieur, plus intime. Plus profond. Sa façon de chanter l'amour, la vie, la mort, les relations humaines qui se refroidissent et se déchirent, cette déshumanisation de la société, le chacun pour soi, l'individualisme exacerbé qui se généralise, les laisser-pour-compte, ceux qui décrochent, qui n'arrivent plus à suivre, mais aussi ces dérives autoritaristes, ces pertes de libertés individuelles et collectives, ces intrusions dans nos vies privées de ces caméras de surveillances de plus en plus présentes et qui viennent nous sonder au plus profond de nous-même... tous ces thèmes qui lui sont chers, si sombres, si actuels, et dont il est un des rares à réussir à exprimer en musique tout en gardant ce détachement et ce sens du second degré si particulier qui le caractérise. Daran nous parle de notre vie quotidienne, de nos soucis mais aussi de nos espoirs,  nos rêves. Tel ce réceptionniste d'hôtel, "tout seul comme un con" derrière son comptoir qui ne pense qu'à cette cliente inaccessible, cette illumination qu'il n'atteindra jamais, tel cet homme noyé parmi d'autres "sur les quais" et qui se jure de ne pas rater la correspondance avec celle qu'il aime, ou ce dernier qui ne sent plus au niveau, harcelé par la machine,  qui décroche parce que "les temps sont durs pour les tendres", Daran conserve cette capacité à nous parler de notre quotidien de façon décalée, de biais. On se sent concerné, interpellé, parce que finalement, oui, on ressent les mêmes choses, tout ceci reste très proche de ce qu'on vit au jour le jour.
Musicalement, c'est toujours aussi solide. Le ton s'est adouci depuis Huit Barré, les guitares moins électriques. Mais les arrangements et la production restent d'une qualité supérieure à la moyenne. Pas de bidouillages électroniques, ni d'effets de styles encombrants aussi bien qu'inutiles. C'est direct et pur. Nickel.
Pour finir, il reste encore et toujours la voix. Ce chant en place, intact, modulé, alternant colère et émotion, rage et tristesse, désespoir et illusion. Daran possède une des plus belles voix du rock, il le confirme une fois de plus sur cet album. Foutez-moi une fois pour toute la paix avec ces chanteurs ou chanteuses, de rock, de prog ou de variété, qui s'écoutent plus qu'ils ne chantent, qui pleurnichent plus qu'ils ne versent dans l'émotion ou qui bêlent plus qu'ils ne s'expriment.... Ces chanteurs-(-euses) qui massacrent leurs textes parce qu'ils gueulent trop, parce qu'aujourd'hui chanter c'est gueuler, qui se font des noeuds aux cordes vocales à force de les tortiller dans tous les sens, quand ils ne se font pas rectifier la voix par la magie d'Auto-Tune. Tous ceux-là je vous les laisse. Ils n'ont de "chanteur" que le nom, et encore...

Merci. Merci Daran de nous délivrer au compte-goutte ces perles authentiques, à la beauté inaltérable. Merci de nous filer sans aucune régularité ces claques musicales et auditives, à nous les accros d'espoir, de désillusion, de colère et d'amour. Merci.

5/5: *****

J-Yves




lundi 3 juin 2013

Matt Track - Leaf

Matt Track - Leaf (04/2013)
Matt Track, de son vrai nom Mathieu Lafontaine, est Québécois (Montréal). Auteur-compositeur-interprète, il met sur pieds il y a quelques années un projet pour le moins original: enregistrer pendant un an 4 mini-albums, 1 par saison. Sorti en octobre 2010, le premier de ces EP, Leaf (pour l'Automne) ne sort qu'aujourd'hui en France.  Il n'est jamais trop tard... D'autant qu'au même moment sort de l'autre côté de l'Atlantique son premier album.
Matt nous propose un folk rock acoustique d'une très grande qualité. Du folk canadien, on en a déjà parlé sur ce blog avec le splendide Voyageur de Kathleen Edwards, un de mes albums coup de foudre de 2012.  Moins électrique que le folk de Kathleen, du moins sur ce Leaf, moins mélancolique et moins désenchantée, la musique de Matt est mélodieuse à souhait, énergique, dansante et pour le moins accrocheuse. Les arrangements épurés et tirés au cordeau font la part belle à la guitare, mettant en valeur la technique sans faille et le sens du rythme impressionant de cet artiste. Et non content d'être un musicien hors pair, ce type est aussi un excellent chanteur. Une voix douce, chaude, d'une très grande sensibilité. L'écoute n'en est que plus agréable.

On reste ébloui par le talent dégagé par ce Matt Track et par la beauté des 4 titres composant ce Leaf, sans y déceler le moindre défaut ni la moindre baisse de qualité. Des morceaux qui respirent la sincérité, l'authenticité et le goût du grand air et des espaces. Splendide !

Très gros coup de coeur pour cet artiste, dont on reparlera sans aucun doute ici-même dès que l'occasion se présentera.


4/5: *****

J-Yves






samedi 25 mai 2013

Polaroid3 - Rebirth of Joy

Polaroid3 - Rebirth of Joy (2012)
Polaroïd3: d'entrée de jeu, le nom vous interpelle. On pense immédiatement à cet appareil photo magique, ancêtre du numérique, qui ejectait ses photos comme on tire la langue après une mauvaise blague. Car oui, les photos, qui n'avaient de "photo" que le nom, avaient plus l'allure d'un canular qu'autre chose... Il s'avère en fait que ce polaroïd fait plutôt référence aux instantanés d'Andy Warhol. Pour le 3, on imagine plus facilement qu'il est dû à la formation en trio du groupe: Christine au chant, Christophe au synthé et au Fender Rhodes, et Francesco à la batterie. 
Basé à Strasbourg, le groupe se définit lui-même comme "un trio Alternative Electric Pop - composé d'excellents musiciens par ailleurs reconnus dans la musique improvisée et le post-jazz". En parcourant leur site (www.polaroid3.com) on découvre que ces musiciens proviennent de domaines aussi variés que le rock, le jazz, la musique contemporaine et les musiques traditionnelles. Bref un groupe aux multiples horizons et diverses inspirations.

Le décor est planté.

Passons maintenant à ce qui, quand même, nous intéresse le plus: l'écoute. "Rebirth of Joy" est le premier EP du groupe, qu'ils ont eu l'occasion de promouvoir lors de tournées en Allemagne et au Kosovo.

Dès l'entame, le chant nous accroche l'oreille pour ne plus la lâcher. Une voix ni trop aigüe, ni trop grave, à la fois lancinante et dynamique, planante et alerte. Omniprésente sans donner l'impression d'occuper tout l'espace sonore, même si sur certains passages elle est doublée, voire triplée. La première impression est bonne.
Musicalement, beaucoup d'electronique: on s'en serait douté... Oui, mais non !
On a souvent entendu, depuis ces sombres années 80 si tristes musicalement, cette electro froide et sans âme, triste et uniforme, où le synthé roi remplace tous les instruments. Tous devant leurs claviers, devenus ordinateurs aujourd'hui, et en avant les bips-bips, cliticlics et autres pouet-pouet (oui, parce que même avec un ordi, vous pouvez faire des canards... il faut y mettre du sien, mais c'est possible !). Alors quand j'entends ou je lis les mots electro, pop, et synthé, je revois tous ces boys-bands à claviers qui nous ont fait saigner les oreilles durant ces (trop) longues années...
La bonne surprise, c'est qu'avec Polaroid3, on a affaire à de la musique, de la vraie, jouée par de vrais musiciens, avec un batteur et non pas une boîte à rythme, et accompagnés, ce qui ne gâche rien, d'une vraie chanteuse. Et ça, monsieur, c'est essentiel. 
Alternant les rythmes lents et plus rapides, les ambiances se succèdent au gré des variations musicales du synthé et du Fender Rhodes, entre mélancolie et gaieté, tristesse et danse. Oscillant entre énergie et langueur, entre humeur planante et terre à terre, les 4 morceaux de cet EP se dégustent à la façon de ces desserts mélangeant la glace et le chocolat chaud. Quand tant de chanteurs (-euses) nous proposent une voix monocorde et linéaire, presque isolée du contexte musical, on a le droit ici à un chant qui se met au service du morceau. Au détour de certains passages, on a l'impression d'entendre Debbie Harry sur du Blondie qui aurait décidé de faire de la pop sombre et hypnotique...
Le gros défaut de cet EP, est que justement, ce n'est qu'un EP: 4 petits morceaux et puis s'en vont, on reste sur notre faim. On regrette aussi le chant en anglais, qui ne se justifie pas, mais ça on en a malheureusement l'habitude...
L'album est en écoute libre sur leur site (voir ci-dessus), foncez-y: c'est une perle !

4/5: *****


J-Yves








samedi 4 mai 2013

Neil Young - Spanish Kisses

Neil Young - Spanish Kisses (2013)
Voici le retour du prophète Neil YOUNG pour un DVD d'anthologie, accompagné par une bonne partie du CRAZY HORSE BAND le musicien semble survitaminé, lui et son groupe brûlent littéralement les planches de l'immense scène située à Madrid ou a été capté le concert en 2008 lors du "Circa Tour".
Neil YOUNG est bien évidement loin d'être un débutant et après toutes ces années et cette carrière plus que brillante, il apparaît le soir de ce concert comme en état de grâce lors de ce show constitué de titres figurant parmi ses plus grands standards, et même un peu plus..
Ce  formidable musicien qui apparut jadis au sein de la mythique formation CROSBY, STILLS and NASH est en quelque sorte un survivant de cette ère glorieuse, non que les trois autres soient inférieurs vocalement ou musicalement à Mister YOUNG, mais lui seul a su raviver la flamme qui brillait en eux, et ce par le biais d'albums vraiment irréprochables.
Leur quatuor vocal restera comme "la référence" absolue en la matière, je ne minimiserai pas pour autant les trois autres, qui sans YOUNG ont aussi fait des merveilles.
J'ai eu la chance de voir Neil YOUNG  sur scène, et je dois avouer que c'est quelque chose d'inoubliable tellement ce mec a la faculté de tenir un public, et ce grâce a une prestance rare, je suis malgré tout bien tombé, car sur certains concerts le canadien joue plutôt "country", ce qui est loin d'être ma tasse de thé (mais chacun ses goûts!).
Et le DVD dont il est question "Spanish Kisses" rentre dans la catégorie des concerts prestigieux qu'a donné Neil YOUNG, c'est à dire qu'il se compose presque de deux parties résumant le meilleur du musicien, et un final plus qu'inattendu.
La première moitié du concert est nettement plus "électrique", le père YOUNG, avec sa gratte Les PAUL qu'il affectionne tant, collée à la peau, il balance ses chansons toutes aussi emblématiques les unes que les autres, sa voix est restée intacte, c'est un régal de le voir s'éclater littéralement Idevant un public aux anges.
La deuxième partie du concert (celle que je préfère) représente à mon sens le véritable génie de Neil YOUNG dans une version quasi acoustique, cette voix reconnaissable entre mille doublée de ce fameux harmonica, les deux semblant liés et tellement interchangeables.
Et lorsque notre homme se met au piano pour jouer le grand classique et traditionnel "Mother Earth", l'émotion est à son comble, et ce n'est que le début car suivront "Lonesome Me" ainsi que les meilleurs morceaux du prestigieux album "Harvest" qui l'a consacré, et que tout amoureux de musique doit avoir dans sa discothèque.
Une fois les treize chansons passées, on en a pris déjà plein les oreilles et plein la vue et on pense qu'il n'y aura pas mieux, mais c'est sans compter sur la BIG SURPRISE de ce concert.
En effet et rien que pour cela, il faut vous jeter dessus, Neil YOUNG reprend ce que je considère comme le MEILLEUR TITRE des BEATLES et le morceau qui a (et je pèse mes mots) ouvert la voie à la musique progressive, j'ai nommé le grandiose "A Day in the Life", avec ce fameux "pont" que Neil YOUNG transcende littéralement ici.
Le mec avait déjà repris le non moins célèbre "Imagine" de LENNON, et là il réitère avec le titre de "Sergent Pepper's", prouvant à ceux qui en doutaient encore qu'il était capable après toutes ces années de nous éblouir encore.
DVD tout à fait indispensable, vous l'aurez compris.

Dany

5/5: *****

mercredi 1 mai 2013

PYG - We Live, We Die

PYG - We Live, We Die (05/2013)
PYG, pour Projet Yvan Guillevic, projet musical créé en 2010 par cet auteur/compositeur / guitariste  venu de Bretagne. Pas une découverte: en 2011, leur premier album très marqué par le Floyd,  "End of the World", marque les esprits et est chroniqué ici-même sur ce blog. Un début de consécration, en quelque sorte... ouais, ok, redevenons sérieux.
Depuis, le rock de PYG a pris du muscle et s'est durci, oscillant entre metal et progressif: au pays des guitares, le riff est roi. C'est direct, franc du colier et sans fioritures. C'est du rock dans la pure lignée hard des années 70 et 80, remis au goût du jour, dont on ne se lasse pas et qu'on a toujours autant de plaisir à se verser dans les oreilles.

Rien de neuf, donc, rétorqueront les amateurs de nouveauté et d'innovation musicale ?.. Eh bien oui, il y en a !
L'originalité de PYG se situe dans le chant. Quand certains groupes jouent, avec bonheur, la carte des 2 lead guitars, PYG joue (avec non moins de bonheur) la carte des 2 lead vocals (2 chanteurs, en français)... Supplément: les 2 chants sont masculins et féminins. Les voix de Morgan Marlet et Nelly Le Quilliec n'alternent pas d'un titre à l'autre mais se croisent, se recroisent et se superposent en permanence, créant ainsi un duo quasi permanent tout au long des 52 mns de l'album. Cette dualité du chant est très intéressante et s'intègre parfaitement au support musical, donnant par là-même une spécificité au groupe.
Musicalement justement, quelques invités participent aux festivités, dont le grand Pat O'May venu délivrer sur "The Dog Who Wants to Play" un de ses solo de guitare dont il a le secret.
Ce "We Live, We Die" n'a pas fini de quitter la platine CD qu'il squatte depuis quelque temps déja, et qui semble promis à un bel avenir; du moins, il le mérite largement. C'est tout le mal qu'on lui souhaite !

J-Yves

4/5: *****