Steve HACKETT - Genesis Revisited II (10/2012) |
«Le rêve est à rêver» disait Christian
DECAMPS, et là Steve l’accomplit sous nos yeux (ou plutôt les oreilles) en
recréant la MAGIE opérée par GENESIS
de la grande époque, et ce en s’entourant d’une fine équipe de fabuleux
musiciens, en clair c’est la fine fleur, le gratin, le nec plus ultra de la
scène progressive qui entoure sur ces
deux albums notre maitre de cérémonie.
Steve avait déjà enregistré un premier
album du même type Genesis Revisited en 1996, ce
fut pour moi une demi réussite car il se permettait (mais il en avait tout à fait le droit) de détruire (toutes
proportions gardées) des perles comme
mon titre préféré de la Genèse Firth Of Fifth, en
lui balançant un pont en plein milieu, qui à mon sens était absolument anachronique, dénaturant totalement ce fabuleux morceau,
mais il avait sans doute ses raisons.
Chose surprenante ce titre ne fait pas
partie du double CHEF D’ŒUVRE dont je vous parle aujourd’hui, car le choix des morceaux a été fait de façon judicieuse et la
façon de les interpréter relève du GENIE, ces morceaux que l’on pensait
connaitre par cœur sont ici absolument transcendés par les musiciens, tout en
leur conservant leur âme et leur caractère unique.
Les morceaux repris sont particulièrement
fidèles aux originaux, même si Steve esquisse des variations différentes comme
sur Return Of The Giant Hogweed, mais cela est élaboré avec
parcimonie et l’œuvre de GENESIS ne
s’en trouve que plus enrichie.
Pour moi les créations les plus originales
et les compositions fantastiques de GENESIS
s’arrêtaient avec Wind And Wuthering, ce qui n’est pas un hasard car
c’est le dernier album dans lequel a collaboré Steve HACKETT, la suite vous la connaissez, les albums qui
suivirent furent mineurs quant aux albums solos des membres du groupe, ils
furent assez fades dans l’ensemble (à quelques exceptions près) et très loin de ce
qu’ils firent avec GENESIS.
Je ne veux en aucun cas par le biais de
cette chronique minimiser le talent énorme des autres membres du groupe qui
sont bien sûr partie prenante de ces deux galettes, car ils composèrent avec HACKETT la majorité des titres ici
présents.
Mais voilà ! Steve a parfaitement évolué et a réalisé déjà un bon nombre d’albums plus intéressants
les uns que les autres, (il doit
d’ailleurs sortir aussi simultanément
The Rome Pro(g)ject enregistré avec John Hackett) et il arrive à mon avis à un stade de sa vie, ou
lorsqu’il fait le bilan, les années GENESIS
paraissent indissociables du reste de son œuvre, tellement elles ont été
prolifiques, et de ce fait le musicien se doit de restituer en quelque sorte un
héritage musical sous forme de reprises, mais cette fois ci elles sont
PRODIGIEUSES de bout en bout.
Toutes les voix ainsi que tous les musiciens accompagnant
notre cher Steve se sont absolument
immergés dans ces compositions de toute
beauté qu’a pu enregistrer GENESIS, je
ne vais pas vous énumérer les noms de tous les musiciens, vous les trouverez
sur le line up, mais je pense que ce projet pharaonique n’a pu que les stimulés
et les a plus que motivés.
La virtuosité des artistes convoqués par ce
cher Steve permet au co- compositeur de
cette musique d’aller encore plus loin qu’il ne l’avait fait avec ses ex
créateurs. Nous n’aurions jamais pensé que ces titres issus du patrimoine
genesissien puissent se voir grandis de la sorte.
L’éventail des compositions présentes
fait le grand écart entre Nursery Cryme et Wind
And Wuthering (passant par les monuments que furent Foxtrot, Selling… Lamb… et Trick…) le tableau ne pouvait pas être plus complet, on sent bien qu’il a fallu à Steve
beaucoup de patience pour élaborer ce projet, mais le résultat se traduit par
deux albums d’anthologie, égalant quasiment les originaux, ou tout du moins les
magnifiant d’une certaine façon, HACKETT
faisant la démarche similaire à celle du maitre retouchant sa toile qui était
déjà parfaite à la base.
L’émotion se dégageant de chaque
morceau et leur réinterprétation frise
la perfection, j’ai ressenti les mêmes
vibrations qu’à leur découverte et c’est
peu dire, les larmes sont apparues à plusieurs reprises, et oui cette musique
aura marqué ma vie et je pense celle de beaucoup d’entre nous.
Je suis sorti abasourdi après l’audition de
ces deux galettes prestigieuses et vous vous imaginez qu’elles passent en
boucle depuis leur arrivée chez moi, c’est une TOTALE REUSSITE que nous a pondu
Steve HACKETT et sa bande, et si on
devait formuler un souhait, ce serait d’assister en «live» à ce
projet puisqu’appartement GENESIS ne se reformera jamais, mais qui sait ? Et
pour paraphraser 68, «Soyons réalistes demandons
l’impossible».
Dany
5/5: *****
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