mardi 25 août 2015

And You And Yes [Concert]


And You And Yes, tribute band (français) de YES (années 1969/1979) se produira le 11 septembre prochain, en compagnie du groupe Cargo, à Ecquevilly (Le Barde Atomique).



Pour des infos sur And You And Yes, visiter leur site web (www.andyouandyes.com), leur page fb (www.facebook.com/pages/YES-tribute-And-You-and-YES), ou encore leur chaîne Youtube

En voilà un groupe qui sait soigner sa comm' !... 





J-Yves







samedi 15 août 2015

Quadrifonic Festival


Première édition pour ce tout nouveau festival de rock progressif, créé à l'initiative de Jean-Pierre Louveton (Nemo), à Chadrac, tout à côté du Puy-en-Velay.

Parce qu'il n'y aura jamais assez de festivals en France, surtout de rock progressif !

Infos et réservations sur www.quadrifonic.com




J-Yves




samedi 25 juillet 2015

Gentle Knife - Gentle Knife

Gentle Knife - Gentle Knife (05/2015)
Voilà un groupe, Gentle Knife, qui devrait faire parler de lui, du moins dans le (pas si petit) monde du progressif. Et pas seulement parce qu'il est atypique. Il est aussi sacrément gonflé. Composé de 10 membres (!), ce groupe norvégien basé à Oslo signe ici son premier album, un concept-album de près d'une heure, racontant l'histoire d'un vagabond perdu dans une forêt hantée. Oui, oui, j'en vois venir quelques uns, sourire moqueur en coin: "non mais c'est bon, quoiââââ, un concept-album sur les fées et les elfes, tout çââââ, et je parie qu'il y a de la flûte et du mellotron, n'est-ce pââââs ?...".
Euh.. oui, il y a de la flûte et du mellotron. Non mais attendez, ne partez pas !.. enfin, pas tout de suite, laissez-moi vous expliquer !
Bon, c'est clair: si on est allergique à ce "bon vieux" prog originel, du début des années 70, même remis au goût du jour, on peut passer son chemin. Les amateurs de prog à tendance metal ne trouveront pas ici les ambiances lourdes et les riffs puissants qui vont avec. Si vous êtes dans ce cas, vous avez l'autorisation de quitter cette chronique.
A l'inverse, si vous avez baigné dans King Crimson, Van der Graaf ou Genesis, vous aurez avec Gentle Knife de fortes réminiscences de ces illustres prédécesseurs. Une fois de plus, entendons-nous bien: réminiscences et inspirations ne veulent pas dire copier-coller ou plagiat ! Il y a effectivement ceux qui s'inspirent, digèrent... et refont pareil. Et puis il y a ceux qui s'imprègnent et proposent leur propre interprétation, leur propre alchimie musicale. Evidemment, il est facile de deviner dans quel camp se situe Gentle Knife.
Retrouvées les couleurs jazzy, notamment grâce au saxo de Thomas Eriksen. Retrouvées la belle langueur d'un Starless (première partie) sur Beneath the Warning Moon, ou l'énergie débridée de VdG sur certains passages de Our Quiet Footsteps. La voix de Melina, quant à elle, nous fait immédiatement penser à Kate Bush, ce qui n'est pas pour nous déplaire, loin de là.
Après les 2 premiers morceaux de plus de 10 minutes, typiques du genre (alternance de rythmes, de parties chantées et instrumentales), 2 morceaux plus "classiques" dans leur constructions (dont le très beau Remnants of Pride) font la jonction avec la deuxième partie de l'album, plus planante et aérienne et où le chant disparaît (mise à part The Gentle Knife, chanté et plus dynamique). L'album se termine sur un Coda-Impetus à forte consonance fusion/jazz-rock qui devrait ravir les amateurs du genre (avec un final guitare/saxo ravageur). 
Le pari était risqué, mais le pari est réussi. Oui, il est possible de faire du neuf avec du vieux, de l'actuel avec de l'ancien, sans que ce soit pour autant ennuyeux, rébarbatif, moisi ou dépassé. Bien au contraire c'est inventif, vivant, calme et serein. Mais c'est surtout construit et maîtrisé.
On ne terminera pas cette chronique sans souligner la performance d'aligner en une seule fois "Gentle Knife" en tant que Nom de goupe-Titre d'album-Titre de chanson !

album en écoute et en vente sur soundcloud: soundcloud.com/gentleknife




Spéciale Dédicace !

When Eivind contacted me, kindly asking for a review, I gave him the same usual answer: I will write a review only if I like the album. I also pointed out that, in this case, it will be a review written in french. He answered me: "We would love a review in french !". I really appreciated this high regard, this respect for "other", when every day this crazy world is showing us the opposite.
So Eivind, this is my special dedication for you and Gentle Knife: my first, and maybe last, review in (my poor) english !!!




Here is a band, Gentle Knife, which could increase its visibility, at least in the (not so small) world of progressive rock. And not only because it is untypical. It is gutsy, too. Counting 10 members (!), this Norwegian band based in Oslo delivers here its first album, a near-one hour concept-album, about an ill-fated wanderer lost in the depths of a haunted forest. Okay, okay, I can see you, some guys here around, with crooked smile: "What's thaaaaaat, a concept-album about fairies and eeeeeeelves, yeeees, I bet there is some mellotron and flutes, isn't iiiiit ?".
Hummmm... yes, you're right, there is mellotron and flutes. But wait, wait, please don't go !.. at least not immediately. Let me explain, first !
Ok, this is clear: if you can't stand this "good old" original progressive from the early 70s, even brought up to date, you can go your way. Those who can only listen prog metal will not find here the heavy atmosphere and rough guitars riffs attached to this music. So, if you're in this case, you are kindly allowed to stop reading this review at that point.
At the opposite, if you spent a lot of time listening to King Crimson, Van der Graaf or Genesis, you will find with Gentle Knife strong reminiscences of these famous pioneers. Once again, be clear: reminiscence and inspiration doesn't mean copy-paste nor plagiarism ! Of course there are those who assimilate and are inspired by... and redo the same. And there are some others, filled rather than inspired, and able to offer their own interpretation, their own musical alchemy. Obviously, it's easy to find on which side is located Gentle Knife.
Recovered these jazzy colors, thanks to the sax of Thomas Eriksen. Recovered the beautiful languor of (first part of) Starless, on Beneath the Warning Moon, or the wild energy of VdG on some parts of Our Quiet Footsteps. Add to that the voice of Melina, remembering us Kate Bush, which is not a so bad. It's even more a very good point.
After the first 2 songs, each of them reaching the 10 minutes, specific to the progressive item (changes of rythms, mix of vocals and instrumental parts), 2 titles more "traditional" in their structures (including the beautiful Remnants of Pride) make the junction with the second part of the album, more "mind-blowing" and aerial, and where the vocals are leaving the scene (except on The Gentle Knife, sung and dynamic). The last title, Coda-Impetus, is highly-oriented to jazz-rock, and should satisfy fans of this genre (especially with a ravishing guitar/sax final).
The bet was risky, but the bet is successful. Yes, it's possible today to make something new being inspired by old stuff, without being boring, laborious, dusty or out of date. At the opposite, this music is creative, alive, quiet and serene. Above all, it's well done, elaborated and controled.
This review will not end without highlighting the performance of aligning at the same time "Gentle Knife" as Band-Name / Album Title / Song Title !



J-Yves


4/5: *****







Gentle Knife:
1. Eventide (10:07)
2. Our Quiet Footsteps (12:35)
3. Remnants of Pride (7:57)
4. Tear Away the Cords That Bind (4:54)
5. Beneath the Warning Moon (4:34)
6. The Gentle Knife (5:18)
7. Epilogue - Locus Amoenus (8:03)
8. Coda - Impetus (5:14)


Band Members : http://www.gentleknife.com/
Astraea Antal: flûte
Pål Bjørseth: clavier, trompette
Odd Grønvold: basse
Thomas Hylland Eriksen: saxophone
Håkon Kavln: chant, guitares
Eivind Lorentzen: guitares, claviers
Melina Oz: chant
Ove Christian Owe: guitares
Ole Martin Svendsen: batterie 
Brian M. Talgo: chant




jeudi 23 juillet 2015

Inner Odyssey - Ascension

Inner Odyssey - Ascension (05/2015)
Inner Odyssey est un groupe basé au Canada, plus précisément à Québec (la ville) et fondé par le multi-instrumentiste et compositeur Vincent Leboeuf-Gadreau. Ceux qui lisent régulièrement ce blog (ou pas) se disent que ce Vincent ne leur est pas inconnu: c'est exact. Il en a été question il y a un peu plus d'un an maintenant, pour la sortie de l'(excellent) album d'ISOS "Loving on Standby" (lire la chronique ici). Pour simplifier, on dira qu'Inner Odyssey est la pièce principale de la maison "Leboeuf-Gadreau" quand ISOS en est la mezzanine: un petit espace annexe, réservé et intime. 
Fondé en 2007, le groupe va mettre plusieurs années à se stabiliser, ce qui amènera le premier album studio, Have a Seat à ne sortir qu'en 2011. Très bien accueilli, l'album ne demande qu'à avoir un petit frère. Durant la phase d'écriture, deux événements se succèdent: l'enregistrement de l'album d'ISOS (2014) et le départ du chanteur Pier-Luc Garand Dion, qui ne sera pas remplacé. On y reviendra. Reste que ce départ retarde la sortie du second album, ce Ascension qui nous est arrivé au printemps dernier.
Mes chroniques étant basées à peu près toutes sur le même schéma, on arrive donc ici au chapitre "classification musicale". Et là, je suis bien embêté. C'est vrai, je pourrais faire simple: Inner Odyssey est un groupe de prog-metal. Je pourrais aussi faire facile: à la façon de Porcupine Tree (et là, on est bien avancé !...). Problème: non seulement c'est faux, mais c'est surtout réducteur. Non, si j'essayais, je dirais qu'Inner Odyssey propose un néo-prog qui ferait la jonction entre la douce élégance d'un Airbag ou d'un Sylvan et l'énergie d'un Haken ou d'un Anubis. Bref, pas loin de ce que nous propose Nemo... Si je suis à côté de la plaque, j'ai bien précisé: "si j'essayais" !.. Cette difficulté à classer l'album prouve en tout cas une chose: qu'il possède sa propre personnalité, et c'est ça qu'on aime. Sans être un ovni, une oeuvre hors-norme, il possède son propre univers, sa propre couleur et sa lumière spécifique. Un album intéressant, donc.
On va maintenant attaquer le chapitre "contenu". Quantitativement, on n'est pas déçu: 11 titres pour près de 1h10 de musique, on est servi, et même très bien !.. quand certains "vrais" albums tutoient la durée d'un EP et dépassent péniblement la 1/2 heure, ici il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Mais le plus important restant la qualité, on peut affirmer sans hésiter qu'on est, là aussi, bien servi. Les compositions, variées, tant au niveau de leurs structures que dans leurs interprétations, s'enchaînent sans trou d'air ni temps mort. Pas de grosses prises de risques, on reste dans du (neo)prog classique, mais les duels guitares-claviers, arbitrés pas une ligne de basse survoltée sont de purs moments de bonheur (Restrospection, Something More, My Purpose, Losing Your Mind). La musique ne sert pas ici de support à de longues et barbantes démonstrations techniques, mais l'inverse: ce sont les musiciens qui mettent leur technique et leur virtuosité au service de la musique. Et ça change beaucoup de choses.
L'album parfait alors ?
Hélas non, et pour 2 petites raisons.
D'abord la longueur: 70 minutes, c'est long. Je sais, il faut que les morceaux s'installent, prennent le temps de se mettre en place pour gagner de l'ampleur. L'alternance du chant avec les longues plages musicales y est pour beaucoup, aussi. J'ai eu du mal, lors des premières écoutes, à rester attentif du début à la fin. Je me suis surpris à faire des écoutes "partielles", à petites doses (de 40 à 50 minutes quand même !), chose qui m'arrive rarement. Et puis, peu à peu, lorsqu'on commence à digérer l'album, on s'aperçoit qu'il est plus facile de l'écouter dans son intégralité. Mais ça reste un sacré pavé !
Ensuite le chant, mais là je donnerais des circonstances atténuantes. Comme indiqué au début de cette chronique, le chanteur a quitté le groupe en cours de route pour être remplacé, en interne, par Étienne Doyon, le batteur. Le chant n'est pas catastrophique, qu'on se rassure, mais pour ma part un peu trop linéaire et avec un certain manque de relief. De même que pour la durée, il m'a fallu pas mal d'écoutes pour m'adapter à ce chant.
En conclusion, nous avons affaire avec ce Ascension à un excellent album, bien pêchu, bien équilibré et dans lequel tout amateur de prog devrait y trouver (largement) son compte. A bon entendeur...

Album en écoute (fortement conseillée) sur bandcamp: Ascension 

   
J-Yves


4/5: *****







Ascension 
1. Why am I Here? (Ouverture) (05:41)
2. Something More (04:31)
3. A World of My Own (06:20)
4. My Purpose (07:35)
5. Losing Your Mind (08:55)
6. Crawl (03:20)
7. Lifelong Misery (07:10)
8. Introspection (02:42)
9. Retrospection (06:30)
10. You Are Not Alone (06:13)
11. Where It Begins, Where It Ends (Finale) (10:01)


Inner Odyssey (www.innerodyssey.com)
Vincent Leboeuf-Gadreau: Guitars, Vocals
Simon Gourdeau: Bass
Étienne Doyon: Drums, Lead vocals
Mathieu Chamberland: Keyboards





vendredi 17 juillet 2015

Concert Franck Carducci + The Airplane + Mary Reynaud



A noter dans les agendas: Concert Psyché-Rock au Bus Palladium, le 25 Septembre prochain.
Avec:
Franck Carducci
The Airplane
Mary Reynaud

Belle soirée en perspective !!


J-Yves






vendredi 26 juin 2015

Les Innocents - Mandarine

Les Innocents - Mandarine (06/2015)
Le voilà enfin, cet album qu'on n'attendait plus à force d'attendre. C'est jamais très bon de faire durer les choses, et s'il en est bien une qui ne doit pas s'éterniser, c'est bien l'attente. On y reviendra.
Les Innocents, tout le monde connaît. C'est bien, ça va m'épargner d'écrire un chapitre retraçant leur histoire, et on va pouvoir aller direct à l'essentiel. Disons juste que Les Innocents d'aujourd'hui ne se résument plus qu'à 50% du groupe originel, à savoir le duo JiPé Nataf / Jean-Christophe Urbain. Un peu comme si Paul et Ringo décidaient aujourd'hui de sortir un nouvel album sous le nom des Beatles. Pourquoi conserver le nom des Innocents ?.. question n°1.
Séparés depuis 1999, le duo annonce retravailler ensemble à partir de 2009, et le projet d'un album en commun à partir de 2013. On connaît les 2 musiciens: ce ne sont pas des mitraillettes à albums. Avec Les Innocents (les "vrais") ils n'ont sorti que 4 abums studio en l'espace de 10 ans. Appliqués, rigoureux, leur perfectionnisme et leur sens de la précision s'entendaient dans chacun de leurs morceaux. Qu'on se rassure: ils ont su garder ce qui fait une part de leur spécificité.
On se demandera juste pourquoi ces annonces à répétition, à l'image d'un vulgaire plan média destiné à faire saliver la populace ? (question n°2). J'aime pas les plans médias. Je préfère être pris par surprise, à l'improviste. 
On arrête alors de se faire des nœuds au cerveau, on insère l'objet dans la platine CD et on écoute. Attentivement, inutile de préciser. 
Le premier titre, Les Philarmonies Martiennes, on connaît: le fameux plan média nous l'avait proposé en écoute anticipée sur à peu près tous les réseaux sociaux et toutes les plateformes musicales actuelles. Un morceau sympa, mais sans plus, et on se dit que c'est logique: c'est l'appât. Il doit être consensuel, formaté pour attirer le plus grand nombre. Et effectivement, les nostalgiques de l'ex-quatuor y retrouvent l'allant, la verve, le texte travaillé et la fameuse précision dans l'interprétation dont il était question dans le paragraphe précédent. On en attend cependant nettement plus des auteurs de Fous à Lier (la chanson) ou des Jours Adverses
Arrive "Love Qui Peut", et on est confiant: ça va, "nos" Innocents sont bien là, de retour... Leur pop-folk n'a pas pris une ride, c'est toujours aussi chatoyant, vif, inspiré et coloré. Intacts leur sens de la mélodie, des harmonies vocales, du refrain entraînant. Le hic, c'est que ça ne dure pas.. "Les Souvenirs Devant Nous" qui suivent sont fades, inodores et incolores. Idem pour "Harry Nilsson"; "Petite Voix" je préfère ne pas en parler, je vais m'énerver... On va faire simple: il faut sauter jusqu'à "J'ai Couru" et "Oublier Waterloo" pour retrouver l'esprit "originel". Par correction, je ne parlerais pas de "Erretegia", chanté... en anglais !!
Soyons clair (voire objectif, mais c'est plus dur...): cet album n'est pas mauvais. Il est même très bon si on se base sur la production musicale actuelle, du moins celle qui bénéficie d'un "plan média". Du niveau du dernier Moriarty, minimum... Il est bon, oui. Mais non.
C'est un très bon album de pop-folk française. C'est un très bon album de Jipé Nataf / Jean-Chri Urbain. C'est clair. Mais il ne faut pas s'attendre à un album des Innocents, sous peine d'être déçu: c'est un album moyen, très moyen, des Innocents. C'est même leur plus mauvais.
On en revient donc à la question n°1 (pour ceux qui ont suivi): Pourquoi les Innocents ?
J'en sais rien, mais je subodore une méchante opération marketing, un plan com' foireux, et ça m'embête fortement, pour rester poli. Les gars sont talentueux, reconnus, respectés, respectables, qu'allaient-ils faire dans cette galère ?..


J-Yves


Innocents: 2/5: *****
Jipé/Jean-Chri: 4/5: *****





Mandarine:
1. Les Philarmonies Martiennes (3:59)
2. Love Qui Peut (3:43)
3. Les Souvenirs Devant Nous (5:25)
4. Harry Nilsson (2:52)
5. Petite Voix (4:12)
6. Floués du Banjo (3:48)
7. J'ai Couru (3:07)
8. Erretegia (3:01)
9. Oublier Waterloo (2:58)
10. Sherpa (4:42)