dimanche 7 décembre 2014

Steve Rothery - The Ghosts of Pripyat

Steve Rothery - The Ghosts of Pripyat (09/2014) 
Voilà maintenant plus de 30 ans que Steve Rothery tiens le manche chez Marillion. Un bail. Et si le groupe a connu, dès le départ, le formidable succès qui leur a permis de vendre des millions d'albums dans le monde, c'est aussi bien dû au charisme et à la présence scénique de leur frontman, Fish, qu'aux riffs de guitares percutants et musclés alternant avec des soli plus aériens les uns que les autres de Steve.
Considéré aujourd'hui comme une référence dans le monde du prog, au même titre que Gilmour et Hackett, Steve continue de rester comme il a toujours été: discret, sobre et efficace, à l'image de son jeu.
Toujours fidèle à Marillion, il a cependant multiplié les collaborations (Arena, John Wesley, Gazpacho, Edison's Children) et participé à quelques projets parallèles (The Wishing Tree), jouant même parfois le rôle de producteur (Enchant).
Hésitant depuis plusieurs années à sauter le pas (depuis l'enregistrement de Misplaced Childhood !), il sort enfin son premier album solo. S'il a mis du temps, c'est que le bonhomme n'est pas du genre à faire les choses à la va-vite. Perfectionniste, méticuleux et précis, Steve a attendu patiemment le bon moment, et c'est presque par la force des choses qu'est né le projet. Il l'explique lui-même en introduction de son appel de fonds (lire appel de fonds): invité au festival de guitare de Plovdiv et ne possédant pas assez de morceaux pour un set d'une heure, il a ressorti des tiroirs des compositions en sommeil. Satisfait du résultat, il sort 2 albums live (enregistrés à Povliv et Rome) puis la version studio, peaufinée et travaillée, The Ghosts of Pripyat.
Entièrement instrumental, les 7 titres de l'album se savourent lentement. Délicate et raffinée, l'humeur générale reste paisible et atmosphérique. Quelques passages où le ton se hausse, mais on ne quitte que très rarement l'apesanteur. Sans être monotone, ni uniforme, les ambiances et les couleurs changent au gré des changements de rythmes et des variations de thèmes. 
Steve ne prend aucun risque, reste dans les clous et se contente de faire ce qu'il sait faire. Mais il le fait tellement bien, et on y prend tellement de plaisir, que non seulement on ne se lasse pas, mais bien au contraire on en redemande !...


J-Yves


4/5: *****



The Ghosts of Pripyat:
1. Morpheus - 7:55
2. Kendris - 6:09
3. Old Man Of The Sea - 11:42
4. White Pass - 7:52
5. Yesterday's Hero - 7:21
6. Summer's End - 8:47
7. The Ghosts of Pripyat - 5:32


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