jeudi 3 octobre 2013

Fish - A Feast of Consequences

Fish - A Feast of Consequences (2013)
Il y a 2 principes qui régissent ce blog:
-1/ on y écrit ce qu'on pense, et on pense ce qu'on y écrit, sans se prendre la tête.
-2/ on y parle avant tout de ce qui nous plaît; quel interêt de descendre un artiste ou un album en flèche ?.. Le principe n°1 ayant pour but d'empêcher les chroniques "bisounours", où tout le monde est beau et gentil, ainsi que les articles faux-culs, si on n'aime pas un album, on n'en parle pas. Point.
Pourquoi ce préambule ?
Et bien parce qu'une fois n'est pas coutume, je vais déroger au 2eme principe: je ne vais pas être gentil, je vais parler d'un album qui ne me plaît pas. Après le Blackfield dernièrement, faudrait pas que ça devienne une habitude !.. Et c'est d'autant plus dur qu'il s'agit ici d'un artiste que j'admire.
Fin du préambule.

Bon alors, ce nouvel album de Fish ?
Très bonne production: un son nickel, des instruments bien nets, bien distincts, pas de bouillie indigeste. Sur la forme, rien à dire, c'est excellent.
Pour le reste, par contre... Alors oui, ça démarre bien: Perfume River, All Loved Up, c'est du bon. Perfume ne tient pas la comparaison avec Vigil (in a Wilderness of Mirrors), ne lui arrive pas au mollet, mais j'ai décidé de ne pas être totalement méchant... Et puis Vigil, c'est un chef d'oeuvre, difficile ne serait-ce que de l'égaler. Ça se gâte avec Blind to the Beautiful (rien que le titre, déjà...) mais restons indulgent. On fait bien, puisque A Feast of Consequences, tient largement la route (rien que le titre, déjà...). Allez, disons que jusqu'à Crucifix Corner, soit une bonne moitié de l'album, c'est pas mal foutu niveau compos, architecture des morceaux, bien qu'encore une fois, ça ne tient pas la comparaison avec près de la moitié de la discographie du géant Ecossais. Et puis alors, à partir de The Gathering, désolé les amis, mais c'est limite écoutable. C'est bien simple, je suis incapable d'écouter les 5 derniers morceaux dans leur intégralité. Après 2 mn maxi, je passe au titre suivant. Dur... Mais dur aussi pour mes oreilles... Sérieusement, qui arrive à écouter The Leaving jusqu'au bout ? (rien que le titre, déjà...)
Mais enfin, le fond, quoi, le fond !! La consistance !! Où sont passés les riffs magiques, les envolées qui tuent, les grooves de la mort, les structures à tirroir(s), les fausses pistes ?.. Où se sont barrées l'émotion, l'intensité, la puissance, la magie ?.. La voix, elle, on sait qu'elle a déposé le bilan depuis pas mal de temps, mais là, paradoxalement, c'est pas le problème. Ta voix change, fout le camp: tu changes de registre, tu t'adaptes. Ça ne remet pas en question le fond: la voix, c'est juste la forme.
Sur le fond, justement: ça fait un moment que Fish tourne en rond (poisson, aquarium: après tout...). Plus sérieusement, depuis Fellini Days, il se "contente" d'un rock légèrement musclé aux entournures, de quelques balades assez bien troussées, et puis ?.. Perfume est décevante à ce niveau, et à la fois significative: on attend (en vain) que ça décolle, que ça explose, que ça démarre un bon coup... Et puis non, ça reste juste gentillet. Sympa, mais gentillet. Comme l'ensemble de l'album.
Perso, il est là le problème majeur: le contenu, la consistance. Ce type nous a transporté, a écrit des chansons incroyables. Mais le contenu, ce n'est pas que le texte. La musique sublime le texte, rarement l'inverse. On est beaucoup plus indulgent avec des chansons au texte pauvre: en tant que fan ultime des Beatles, je sais de quoi je parle !

Un texte magnifique sur une musique moyenne, ça reste une chanson moyenne. Et des chansons moyennes, ça ne peut pas donner autre chose qu'un album moyen.



J-Yves

3/5: *****







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