jeudi 14 novembre 2013

Midlake - Antiphon

Midlake - Antiphon (2013)
J'ai découvert Midlake en 2006, pour leur deuxième album au nom étrange, "The Trials of Van Occupanther" et à la pochette plus étrange encore. Immédiatement, leur folk, débordant largement les frontières du progressif, aux fortes sonorités seventies, aux accents psychédéliques et aux harmonies vocales aériennes m'a séduit. Le titre phare de l'album, "Roscoe", mais aussi "Head Home" ou "Young Bride" tournent encore régulièrement dans la platine...
Quatre ans plus tard, en 2010 donc (ne sortez pas vos calculettes...), le groupe sort "The Courage of Others"; tout en restant "champêtre", l'album cette fois est beaucoup plus sombre, lancinant, mélancolique et triste, mais surtout plus linéaire... pour résumer, un album déroutant. En tout cas beaucoup plus difficile d'accès que son prédécesseur.
Et voici donc de retour aujourd'hui les texans de Denton avec "Antiphon" (en français antiphone, ou antienne: "refrain, souvent bref et de préférence chanté, avant et après un psaume. Musicalement, l'antienne est l'ancêtre du refrain". Merci Wikipedia... et au passage, merci à celui qui a compris le lien entre le nom et la pochette de l'album de me faire parvenir l'explication, il aura ma reconnaissance éternelle...). 
Le groupe a perdu, entre-temps, leur leader et chanteur Tim Smith parti créer son propre projet (Harp). Souvent, le départ d'un leader fait dangeureusement tanguer le navire. D'autres fois, elles permettent au groupe de tout remettre à plat et de repartir sur d'autres bases. Et parfois, c'est comme s'il ne s'était rien passé, ou si peu. C'est ce qu'on ressent ici: l'album reste dans la continuité; pas de virage à 90 ou 180°, Midlake ne se jette pas dans le death metal ou le jazz-rock, mais continue de creuser son sillon dans ce folk progressif léger qui reste son univers de prédilection. Pas de rupture au niveau du chant, bien que moins basé sur les choeurs. Pas de rupture significative au niveau musical non plus, si ce n'est que les rythmes sont plus variés et que le ton se durcit sur quelques titres, notamment sur le surprenant "Antiphon" qui ouvre l'album (non, je sais, mais j'ai juré de ne jamais utiliser le mot "éponyme" !..) qui est un peu leur Helter Skelter... toute proportion gardée, évidemment. 
Pas de révolution musicale, donc, plutôt un retour en terrain connu. Ce qui n'est pas pour nous déplaire.
L'ambiance générale reste toujours mélancolique et nostalgique. Les arrangements toujours efficaces et sobres. Beaucoup moins linéaire que "The Courage of Others", plus proche de "The Trials..." et donc plus facile à aborder, cet "Antiphon" séduira les amateurs d'atmosphères langoureuses et aériennes.


J-Yves

4/5: *****






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